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Sculpteur
Henri Giraud 1805 - 1895
Époque
présentée au Salon des Artistes français de 1889, en cire sous le numéro 4431.
École
École française de Sculpture
Dimensions
Hauteur : env. 76 cm
Ø terrasse : env. 19 cm
Signature
Signé sur le motif
Matériau
Épreuve en bronze, à patine médaillée, composée de plusieurs pièces, le bronze est complet (épée et étendard compris).
GTGBJAGIRAUD
Henri Giraud est né en 1805, à Termonde, en Belgique de parents français. On ne sait pas grand-chose de ce sculpteur pourtant reconnu en son temps.
Il fut présent au Salon des Artistes Français, dont il a été sociétaire, de 1870 jusqu’à sa mort, en 1894.
Héroïne pour les Royalistes de la Monarchie de Juillet, tout autant que des Républicains des années 1880-1890, la figure de Jeanne d’Arc se développe aussi bien en littérature, qu’en sculpture, peinture et musique. Le 10 juin 1837, le Roi Louis-Philippe inaugure avec faste, au château de Versailles, les galeries dédiées à toutes les gloires de la France où la sculpture Jeanne en prières, de sa fille, la princesse Marie d’Orléans, trouve bonne place. L’élan se poursuit sous une Troisième République qui veut asseoir sa légitimité et renforcer un nationalisme mis à mal par la guerre de 1870 et la perte de l’Alsace et la Lorraine. Jeanne d’Arc occupe les pages des manuels scolaires. En 1874, le premier monument commémoratif de la République de l’héroïne nationale, une époustouflante statue équestre, due à Emmanuel Frémiet, est inauguré place des Pyramides. En 1896, le président Félix Faure inaugure, sur le parvis de la cathédrale de Reims mais … dos à la cathédrale, la statue équestre de Jeanne d’Arc due à Paul Dubois.
De son côté, l’Église s’active. En 1855, monseigneur Dupanloup, l'évêque d'Orléans, bouleversé par les comptes-rendus du procès de Jeanne d’Arc, publié par l'historien Jules Quicherat est convaincu que la jeune héroine n’a pu agir que par la volonté de Dieu. En 1869, il demande au Pape Pie IX d’entamer son procès en canonisation qui aboutira plus de 50 ans après, mais en 1894, elle avait été déclarée vénérable.
C’est au cœur de cette effervescence johannique que de nombreux sculpteurs cèdent à l’engouement. Henri Giraud n’y résiste pas et livre une Jeanne guerrière, emportée par son élan, se lançant à l’assaut des troupes ennemies, la bannière au vent. Cette représentation de Jeanne, guerrière, cavalière ou non, casquée, vêtue de son armure, l’épée au poing et l’étendard levé devait grandement aux oeuvres de Marie d’Orléans, Henry Scheffer, Jean-Auguste Ingres, François Rude : une Jeanne d’Arc guerrière, protectrice de la Nation.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel