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Époque
Art Déco (circa 1918-1940)
École française de sculpture
Style
Art Déco
Provenance
France
Dimensions
Hauteur : 23 cm
Longueur : 7 cm
Largeur : 7 cm
Poids : 1332 gr.
Signature
Sur la face arrière de la terrasse : J. Lormier
Matériau
Épreuve chryséléphantine en bronze à double patine argentée et dorée,
reposant sur une terrasse à patine noire, en forme de croix grecque,
elle-même reposant sur socle carré à pans coupés en onyx vert d’eau.
Composée de plusieurs pièces, la statue est complète.
GG201811B093
Après qu’une partie du voile du mystère d’Aguiar ait été levé par la Galerie (voir la magnifique sculpture Amazone au pas, également dans les nouveautés de décembre), nous pensions, surfant sur la vague des découvertes, pouvoir avoir le même succès avec le sculpteur Jean Lormier.
Hélàs ! Il faut savoir rester modeste et reconnaître quand un artiste ne veut pas se dévoiler ! Très étrange d’ailleurs que l’on n’ait absolument aucun renseignement sur ce sculpteur prolifique. Pourquoi un tel oubli ?
Était-il le fils, ou le neveu du statuaire reconnu Edouard Lormier (1849-1919) ? Ou celui de ce sculpteur un peu moins connu, Edmond Lormier, actif entre 1870 et 1898 ?
Nul ne peut le dire pour l’heure…
Une chose de sûre, c’est que Jean Lormier oeuvra dans les années 1920-1930. Avec beaucoup de succès.
Il produisit une belle trentaine de sculptures dans le style Art Déco, très en vogue à l’époque. Longilignes silhouettes féminines plus ou moins dévêtues, dansant gracieusement avec ou sans voile, câlinant des barzoïs ou des lévriers, tenant à bout de bras des colombes ou des moineaux…
Rival de Demeter Chiparus, ses bronzes n’ont rien à lui envier, et sur le marché de l’art, si leurs côtes ne s’envolent pas tout-à-fait autant que celles du grand maître de la statue féminine de l’Art Déco, elles n’en sont pas loin, démontrant un réel engouement des amateurs aussi bien à l’époque qu’aujourd’hui.
Bien qu’il existe de nombreuses éditions de ses raffinées et délicates sculptures, et qu’elles aient un réel et durable succès, on ne sait rien de ce sculpteur. Les amateurs n’ont-ils rien voulu connaître d’un artiste qu’au demeurant ils appréciaient ? Il faut croire que non.
Les grands dictionnaires des siècles précédents (Bellier de La Chavignerie et la Stanislas Lami) n’en font pas mention, pas plus que ceux de ce siècle-ci (le Bénézit ou le Kjellberg).
Alors laissons le mystère flotter sur ce merveilleux sculpteur et admirons ses œuvres… Admirons cette douce Vierge à l’Enfant.
Étonnement conventionnelle l’attitude de cette Vierge. Sentiment renforcé par le drapé rectiligne de son vêtement adouci par ls plis horizontaux de la cape. Jean Lormier, qui n’aime rien tant que les poses étirées, le mouvement, les contrastes a opté ici pour une facture très classique de la représentation de la Vierge.
Concentrons-nous. Notre œil s’aiguise nous permet de découvrir les petits détails qui font de cette sculpture un délicieux hymne à l’amour maternel.
Remarquons la douceur si touchante des traits du délicat visage ivoirin de la Vierge Marie. Observons la tendresse toute maternelle avec laquelle elle blottit son fils contre elle, et le sourire malicieux de l’Enfant Jésus qui goute à ce moment intime partagé avec sa mère… Et le petit clin d’œil, le socle en forme de croix latine, annonciateur des douleurs à venir, mais Espérance de la Résurrection.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel