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Provenance
France
Époque
Circa 1885-1895
École
École française de sculpture
Dimensions
Hauteur : 55 cm sans le socle en marbre (60 cm avec)
Diamètre du socle : 20 cm
Poids : 14,5 kg
Signature
Sur l’arrière gauche de la terrasse : Gaudez
Cartel de présentation gravé sur le socle en marbre : JEUNE MERE par Gaudez
Matériau
Épreuve en bronze à patine brune.
Elle est composée de plusieurs pièces, elle est complète.
Elle repose sur une terrasse ronde qui repose elle-même sur un socle en marbre griotte.
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Adrien-Etienne Gaudez est né à Lyon le 9 février 1845.
Il a 17 ans lorsqu’il s’installe à Paris après son admission à l’École des Beaux-Arts, (2 octobre 1862).
Il entre dans l’atelier de François Jouffroy, tout nouvellement nommé professeur à l’École des Beaux-Arts.
Grand Prix de Rome, sculpteur académique et statuaire renommé, - on lui doit de nombreuses statues monumentales
visibles sur les façades de l’Opéra Garnier, de la Gare du Nord, du Louvre, du Palais de Justice, de l’Église de la Madeleine… -
François Jouffroy (1806-1882) forma de nombreux sculpteurs de talents tout au long des 18 années que dura son enseignement.
Talentueux à l’imagination débordante, Adrien-Etienne Gaudez expose pour la première fois au Salon des Artistes Français en 1864, une Nymphe Égérie en plâtre qui rencontre un grand succès, de part son classicisme.
En 1870, petite parenthèse dans sa carrière artistique, il s’enrôle pour défendre la patrie, et se retrouve prisonnier, le temps de la guerre, en Allemagne, dans la ville de Magdebourg.
Après son retour de captivité, il reprend sa carrière de sculpteur, et collectionne les médailles tant aux salons qu’aux expositions universelles.
Il est régulièrement élu pour être jury du Salon, ce qui lui vaut maintes fois d'être hors concours, ne pouvant être juge et partie !
Il reçoit quelques commandes d’État, et de municipalités comme Remiremont, Montargis, Alès, Tours et bien sûr Neuilly-sur-Seine, ville où il réside.
Sa demeure, sise au 56 boulevard d’Argenson, comprend un atelier, très spacieux, qui s’élève au milieu d’un grand jardin, et disparait,
au printemps et à l’été, sous les plantes grimpantes et les roses trémières.
Adrien-Etienne Gaudez apprécie d’y recevoir ses amis, des critiques d’art en vogue, tel Emile Bergerat, dit Caliban, gendre de Théophile Gautier, Ernest Judet, Paul Belon, ou des sculpteurs non moins célèbres tel Auguste Rodin, Joseph Osbach (1851-1894), Benoît-Lucien Hercule (1848-1913) ou encore l’américain Paul Wayland Bartlett (1865-1925) qui amenait dans son sillage de jeunes demoiselles américaines, à qui Adrien Gaudez enseignait la sculpture (elles exposèrent même au Salon de 1888).
Travailleur infatigable, dans un style très académique, mais toujours empreint de grâce et d’une grande souplesse de facture,
Adrien Gaudez sculpte avec précision, cisèle avec finesse.
Il s’affirme par ses figures, toutes originales, brodant à l’infini sur des sujets de genre à costumes.
Lorsqu’il s’éteint, précocement à l’âge de 58 ans, en janvier 1902, il laisse quelques 138 sculptures…
Vêtue à l’antique quoique d’un style plus renaissance, cette jeune mère contemple son enfançon avec tendresse. Silhouette fine et élancée, elle arbore un port de tête altier quoique son attitude ne soit pas rigide, et dégage une grande douceur.
Le jeu des plissés et de retombées de tissus de sa tunique est absolument remarquable, rappelant en cela les formidables traitements des drapés par les sculpteurs des 12ème et 13ème siècles.
Brodant sur le thème, et reprenant son premier travail, Adrien Gaudez a également produit un groupe baptisé « L’Enfant surpris » faisant intervenir une autre jeune femme, aussi gracile et élégante que la jeune mère, et qui surprend l’enfant.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel