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Les anges, messagers de Dieu, ont une place particulière dans la dévotion populaire. Du petit ange gardien à l’ange « universel », tel saint Michel terrassant le dragon, nombres de d’artistes se sont attachés à les peindre ou les sculpter.
Avec le 19ème siècle, et notamment, la reconstitution des ordres monastiques supprimés pendant la Révolution, la demande de statues de saints explose littéralement. Les sculpteurs produisent en nombre, et des maisons spécialisées produisent même des statues religieuses quasiment à la chaîne.
Cet ange, de belles proportions, agenouillé sur un socle carré dans une attitude de prière, restauré par le procédé Epoxy, peut trouver sa place aussi bien en intérieur, qu’en extérieur.
Né 7 juillet 1822 à Paris où son père exerçait la profession de chaudronnerie, chaudières à vapeur et tôles épaisses (il fut d’ailleurs le premier constructeur de gazomètres parisiens).
L’aisance paternelle permit à Antoine et son frère Jean-François (né en 1821) de poursuivre des études supérieures. Ingénieur des grandes écoles (entré à 15 ans, en 1837, à l’École des Arts & Métiers d’Angers, il en sort en 1841), il intègre alors l’École Centrale de Paris (promotion 1843) et parachève sa formation à l’École des Beaux-Arts. Si son frère a rejoint l’entreprise familiale, Antoine débute dans l’entreprise Boutillier, négoce en zinc, cuivrez en planche et fonte moulées, rue Planche Mibray, près du Pont Notre-Dame. L’année suivante, il est seul propriétaire de l’entreprise.
À sa sortie de (1841), il intègre (1842). Visionnaire, fin observateur, il ne fait aucun doute pour Antoine Durenne qui travaille depuis sa sortie des Beaux-Arts dans le commerce de fonte et de fer de Monsieur Boutillier de la rue Planche Mibray à Paris, près du Pont Notre-Dame, que la fonderie d’art est promise à un bel avenir.
En 1846, il rachète la fonderie de Sommevoire, en Haute-Marne avec deux associés. Dès l’année suivante, il en est le seul propriétaire et s’emploie à développer la fonderie d’art avec pour devise « faire du beau dans l’utile ». Il fait construire un second haut-fourneau, deux cubilots et une turbine hydraulique est installée sur la Voire ainsi qu’une machine à vapeur de 25 chevaux. L’équipement est modernisé et en 1862, Antoine Durenne présente à l’exposition Universelle de 1862 de Londres au Crystal Palace ses productions qui sont récompensées.
Il collabore avec les plus grands noms de la sculpture de l’époque, Albert-Ernest Carrier-Belleuse, Emmanuel Frémiet, Paul-Edouard Delabrière, Auguste-Nicolas Cain, Mathurin Moreau, Auguste Bartholdi. Il donne à la fonte d’art et d’ornement française une place et une renommée inégalée.
C’est ainsi qu’il fond la fontaine monumentale que Bartholdi conçue pour l'Exposition centennale de Philadelphie en 1876. En 1878, il réalise la fontaine du Champ-de-Mars, dessinée par Klagmann et sculptée par Carrier-Belleuse, ainsi que la fontaine des Cariatides de Bartholdi. Il exécute aussi une partie des fontes des statues de la cascade au Trocadéro. En 1888, il rachète les Fonderies du Val d'Osne. Il installe son siège social à Paris, faubourg Poissonnière.
Paris, les grandes villes de France, d’Europe et même d’Amérique du Nord et du Sud sont embellies par des statues et cariatides, fontaines, luminaires, porte-torchères, rampes, escaliers, grilles de balcons, balustrades, frises de couronnement et autres faîtières, vases et coupes, chaises et bancs de jardin, chambranles d’intérieurs et plaques de cheminées, croix d’église et autres portes de chapelle et entourage de tombes ou de caveaux sortis de Sommevoire. Le catalogue de 1889 (présenté à l’Exposition Universelle de la même année) ne contenait pas moins de 450 pages dont chaque planche contenait de nombreux modèles.
Si Antoine Durenne était spécialement réputé dans le domaine de la fonderie d’Art, principalement exécuté dans la fonderie de Sommevoire, avec son usine de Petit-Champ, s’occupait de mécanique, et celle Bar-le-Duc (Meuse), spécialisée dans la tuyauterie de conduite de de gaz, il avait constitué un colossal empire industriel dans le domaine de la métallurgie, dont de nombreux prix ont couronnés l’excellence.
Il s’éteint à l’âge de 73 ans, le 11 juillet 1895, dans son château de Bellevue, à Presles (Seine-et-Oise). Patron unanimement aimé et respecté, c’est entouré de près de 800 de ses ouvriers et amis venus par trains spéciaux de Paris et de l’Est, que ses funérailles sont célébrées en grande pompe.
Les fonderies Durenne ne pouvant être reprises par son gendre, le lieutenant-colonel Paul François Adolphe Jacquin du 130ème d’Infanterie, empêché de le faire par son statut militaire, c’est sa fille unique Antoinette Elisabeth Durenne-Jacquin qui reprend sous le nom de Société anonyme des Etablissements métallurgiques A. Durenne les entreprises paternelles.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel