Laurent de Médicis, duc d'Urbino d'après Michel-Ange

Sagrestia Nuova, Basilique San Lorenzo, Florence.

Entre 1519 et 1534, Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange (1475-1564) travaille à la réalisation de deux tombeaux monumentaux, celui de Julien de Médicis, père du pape actuel Clément VII (1523 à 1534) et mort en 1516 et celui de Laurent de Médicis, duc d’Urbino, dit le Magnifique, père du feu le pape Léon X (1513 à 1521), et mort en 1519.

Les deux tombeaux se font face dans la chapelle, dans une symétrie parfaite. Surplombant les sarcophage, installées dans la niche supérieure du milieu, séparée des deux autres par des pilastres moulurés, une sculpture monumentale représente chacun des deux Médicis.

Laurent le Magnifique est vêtu d’un costume militaire romain, probablement pour évoquer son statut de chef de la Maison Médicis. Il est coiffé d’un casque habillé d’une tête d’animal. Il est accoudé sur un coffret dont l’une des faces est à l’effigie d’une chauve-souris. La main devant la bouche, il arbore une attitude songeuse, le regard tourné vers sa droite. Ses jambes croisées bas sur les chevilles accentuent sa posture statique, et son attitude introvertie.

Laurent de Médicis personnifie la vie contemplative. Michel-Ange renforce d’ailleurs cet aspect par la figure de la chauve-souris, sur le coffret. En effet, la chauve-souris est le symbole de la mélancolie, mélancolie du temps qui passe, tandis que le coffret renferme symboliquement les richesses de l’expérience accumulées durant toute une existence.

Tout au long du 19ème siècle, les intérieurs bourgeois s’ornent de sculptures décoratives sur des thèmes aussi variés que la chasse, l’histoire, l’antiquité. L’engouement pour la Renaissance et la culture italienne ne faiblit pas, d’autant que les jeunes artistes en formation se doivent de faire le tour de l’Italie pour y découvrir toutes les beautés de l’art romain et de l’art de la Renaissance. Les catalogues des éditeurs de bronze, tels ceux de la maison Barbedienne, de la maison Susse, de la Fonderie du Val d’Osne proposent des réductions de la sculpture monumentale de Laurent le Magnifique, par Michel-Ange.