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Sculpteur
Prosper Lecourtier 1855-1924
Provenance
France
École
École française de sculpture
Dimensions
Hauteur : 13 cm
Largeur : 7,3 cm
Longueur : env. 22 cm
Poids : 1370 grammes
Signature
À l’arrière de la terrasse.
Matériau
Bronze à patine brune. Le bronze est complet.
GTGBLECOURTIERCHIEN
Le coup de feu a claqué dans le silence automnal. Le setter s’est figé, le nez en l’air puis est parti comme une flèche. Bientôt, tout frétillant, il dépose au pied de son maître sa proie abattue.
D’une ciselure délicate, ce petit bronze restitue toute la puissance contrôlée du setter à l’arrêt devant sa proie.
Prosper Lecourtier est né à Grémilly (Meuse) le samedi 12 juillet 1851 (1855 selon Emmanuel Benezit) de Jean Nicolas Lecourtier et de Marie Jeanne Marchand. Il épouse le 13 décembre 1896 à Paris (19ème), Marie Jeanne Ogee, une institutrice née à Reims le 4 décembre 1863. Le réputé Louis Carrier-Belleuse est l’un de leur témoin.
Ils n‘ont pas eu, semble-t-il, de descendance. Il meurt à Paris à Paris en 1924, à 73 ans.
Élève du grand sculpteur animalier Emmanuel Frémiet (1824-1910), Prosper Lecourtier s’engage naturellement sur la même voie que son maître, la sculpture animalière. Attaché à sa Meuse natale, Prosper Lecourtier aime la chasse, la pêche, l’odeur de la terre qui fume aux petits matins d’été, et les matinées automnales, humides des ondées de la nuit, lorsque le chasseur accompagné de ses chiens marche d’un pas léger dans les futaies pour lever un canard, un perdreau, une biche, avec un peu de chance un sanglier.
Sculpteur de talent, il présente sa première œuvre au Salon de 1875, et obtient une médaille de 2ème classe en 1879, de 3ème classe en 1880, de bronze à l’Exposition Universelle, et de première classe en 1902. Il expose régulièrement jusqu’à sa mort des œuvres. Il cisèle avec un égal bonheur des chiens, des chevaux, des moutons, aussi bien que des grands fauves, des chevaux ou de délicats oiseaux, autant de petits sujets qui assurent sa renommée.
Ami d’Hippolyte Moreau (182-1827), ils s’associent souvent tous les deux pour produire des œuvres originales tel le Piqueur au Relais.
Prosper Lecourtier a eu pour élève Maximilien Fiot (1886-1953) qui compte également parmi les sculpteurs animaliers les plus réputés.
Longtemps tenue pour mineure, la sculpture animalière prend au 19ème siècle un essor qui ne sera plus jamais démenti. Jusqu’alors très lié au classicisme, le thème animalier s’affranchit, notamment grâce à Antoine-Louis Barye (1795-1878), de la mythologie qui lui servait de support. Désormais, les artistes choisissent de faire de l’animal le sujet principal de leur œuvre.
En effet, la vulgarisation des Sciences Naturelles attire l’intérêt sur l’animal, qui devient un sujet d’étude et d’inspiration. Lancé par Antoine-Louis Barye, le mouvement des Animaliers trouve en Emmanuel Frémiet (1824-1910) un chantre d’exception. Alliant esprit d’observation et sens du pittoresque, qu’il mâtine d’un grain de fantaisie, il tire une partie de son inspiration des théories révolutionnaires de Charles Darwin, que sa proximité avec le Muséum d’Histoire Naturelle lui permet de suivre.
L’intérêt à la fois du public et des artistes est si grand que s’ouvrent un peu partout en France des jardins zoologiques où les sculpteurs peuvent observer de visu les animaux en captivité, et découvrir les animaux ramenés des expéditions géographiques et scientifiques, ainsi que des pays conquis : rhinocéros, éléphants, panthères, tigres, gazelles, antilopes, gorilles … C’est ainsi qu’à Paris, tout au long du siècle, la Ménagerie du Jardin des Plantes est ouverte le matin, exclusivement aux artistes, l’après-midi étant réservé au public.
Lié au thème animalier, celui de la chasse demeure un sujet de prédilection. Sous le Second Empire, la chasse est un véritable art de vivre, dont on retrouve l’expression jusque dans les demeures urbaines. Des tableaux, objets en bronze, sculptures décorent les cheminées des salles-à-manger et des bibliothèques des intérieurs bourgeois. Viennent s’y joindre des scènes de genre : bébés animaux tétant leur mère, chien attaquant un cervidé, chien ramenant du gibier, bœuf au labour, mère et ses petits …
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Longueur | env. 22 cm |
Hauteur | 13 cm |
Largeur | 7,3 cm |
Poids | 1370 grammes |
Signature | à l'arrière de la terrasse |
Matériau | Bronze à patine brune |