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Sculpteur
Émile Louis Laporte
Paris 1858-1907
Époque
1884 pour le chef-modèle
Provenance
France
École
École française de sculpture
Dimensions
Hauteur : 61 cm
Longueur base : 24.5 cm
Largeur base : 19.5 cm
Poids : env. 14 kg
Signature
Signé sur le motif : E. LAPORTE
Numéroté : 7239
Marque de Fondeur : Siot Decauville
Matériau
Épreuve en bronze à patine médaille.
Composé de plusieurs pièces, le bronze est complet. Il repose sur une terrasse rectangulaire
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Émile Louis LAPORTE naquit le 18 novembre 1858 à Paris, et mourut fort prématurément dans sa ville natale, le 30 janvier 1907, il avait 48 ans.
Sculpteur habile et prolixe, il avait suivi, à l’École des Beaux-Arts, les enseignements d’Augustin DUMONT (1801-1884, Grand-Prix de Rome en 1823), de Gabriel-Jules THOMAS (1824-1905, également Premier prix de Rome, mais en 1848), Jean-Marie BONNASSIEUX (1810-1892, sculpteur plus versé dans la sculpture religieuse) et Louis-Ernest BARRIAS (1841-1905, lui aussi premier grand prix de Rome en 1865) .
Sa participation aux Salons des Artistes Français de 1881 à 1905 lui valut, dès 1883, de nombreuses récompenses dont une bourse de voyage. On peut admirer sa statue « L’Anniversaire », présentée au salon de 1882, au Musée de Chambéry.
En ce dernier quart du 19ème siècle, le thème du Gaulois est à la mode. La peinture et la sculpture de la seconde moitié s’en sont emparé, et ont produit pléthore d’œuvres sur cette thématique.
Mais pourquoi un tel engouement pour « nos ancêtres les Gaulois » ?
L’intérêt pour ce héros combatif, farouche, intrépide et résistant, remonte en réalité à la fin du 18ème siècle. Il est attisé par la curiosité développée autour des fouilles du site supposé d’Alésia, qui avaient été ordonnées par Napoléon III, à Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne. L’ouverture du Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain-en-Laye, en 1867, où sont exposées toutes les trouvailles qui y sont réalisées enracine la figure du Gaulois dans l’imaginaire collectif, et la vision de l’histoire nationale s’articule autour de cette identité commune.
Peu à peu, le type physique du Gaulois se détermine, et s’ancre dans les esprits, diffusés par la sculpture, par la peinture, les manuels scolaires après 1870.
Émile LAPORTE surfe donc sur cet engouement du public pour les Gaulois en produisant plusieurs sculptures les mettant en scènes. Ceux-ci répondent, dans des attitudes typiquement romantiques révélant la bravoure et le courage, à des critères parfaitement codifiés :
Ces attributs définissant les Gaulois ne sont pas toujours fidèles à la réalité. Les armements sont confondus entre ceux de l’âge du Bronze ou de l’époque médiévale. Les casques ailés ne sont réellement qu’une mauvaise interprétation des casques retrouvés lors des fouilles. En effet, ce que les premiers archéologues ont interprété comme étant des ailes étaient en définitive que des pièces de renfort en bronze plaquées de chaque côté du casque. Ce qui, à dire vrai, a pu porter à confusion, sont les motifs d’ailes gravés sur certains de ces casques exhumés par les archéologues. Mais l’on sait maintenant qu’il s’agissait là de casques d’apparat. Les combattants gaulois ne portaient que des casques trois pièces parfois équipés d’un cache-nuque.
Sous le titre de « Départ pour le Combat », Émile Laporte présente au salon des Artistes Français de 1884, un groupe en plâtre représentant un guerrier gaulois et un jeune garçon. Réduit, ce bronze apparaît dans le catalogue du fondeur Siot-Decauville, sous le titre « Pro Patria » et remporte un vif succès. Si vif d’ailleurs, qu'il présente, au Salon de l'année suivante (1885) un autre groupe sur la même thématique du guerrier Gaulois et du jeune Gaulois : "Souviens-Toi", qui lui valut d'obtenir une médaille de Troisième Classe.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Longueur | 24.5 cm |
Hauteur | 61 cm |
Largeur | 19.5 cm |
Poids | env. 15 kg |
Signature | Sur la terrasse ; numéroté 7239 ; et marque de fondeur |
Matériau | bronze à patine brune |