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Sculpteur
Emmanuel Frémiet - 1824-1910
Époque
1885 pour le chef modèle en plâtre
Provenance
France
École
École française de sculpture
Dimensions
Hauteur : 39,5 cm
Largeur : 30 cm
Poids : 1391 gr.
Signature
Sur l’avant de la terrasse : E. FREMIET
Titre
Sur le phylactère : CREDO
Matériau
Épreuve en bronze. Très belle patine.
Composé de plusieurs pièces, le bronze est en excellent état.
Aucun manque.
GTGBFREMIETCREDO40
Maître imagier, pour reprendre l’expression de son biographe Jacques de Biez, Emmanuel Frémiet aime à sculpter. Il façonne avec gourmandise des petits bronzes animaliers pleins de charme, de fraîcheur et d’humour qui emportent bien vite les suffrages des amateurs. Le charme qui se dégage de ses sculptures, leur expressivité, la qualité de son travail, la finesse de son exécution, son sens de l’observation et du détail poussés à l’extrême lui valent un vif succès auprès du public et une notoriété durable, que la suite de sa carrière entretient.
Le premier Credo a vu le jour en 1885. Réalisé en plâtre, il est exposé à Anvers.
Emmanuel Frémiet en fait ensuite couler un bronze dont le succès est immédiat : il en vend 112 éditions en seulement deux ans et trois mois !
La composition de la statue est affirmée, la vision verticale étant rompue la forme horizontale composée par les deux bras et la banderole. Le reste de la statue est sobre, même si le détail est ciselé précision. L’œil ne doit être captivé que par l’allure générale du Croisé, et par la banderole qui exprime sa Foi.
Emmanuel Frémiet aimait à raconter cette petite anecdote que rapporte son petit-fils, Philippe Fauré-Frémiet dans son ouvrage « Frémiet », concernant l’inspiration qui l’avait guidée dans sa création du Credo :
un soir qu’il se trouve dans son atelier, il apprend en lisant la lettre d’un ami,
qu’une de ses plus ferventes prières est exaucée.
Un élan de reconnaissance le dresse, tête penchée et bras en croix, récitant son Credo.
En souvenir de ce moment de grâce, il a sculpté ce Credo sur lequel on retrouve les traits du sculpteur dans ceux du Croisé.
Face au succès remporté par ses sculptures, Emmanuel Frémiet s'associe avec un petit bronzier, More, installé non loin de chez lui. Il édite ainsi ses oeuvres en bronze. Pour les écouler, il ouvre boutique, au 42 de la rue du Temple, à Paris, que tient sa femme, Marie-Adélaïde Ricourt. Emmanuel Frémiet utilise une technique encore assez peu répandue, la technique de la cire perdue, qui offre des bronzes d'une grande qualité.
L'édition en bronze d'oeuvre en plâtre ou en terre devient une industrie dans les années 1830-1840. Il s'agit de reproduire en de multiples exemplaires une oeuvre unique. Le concept est tentant, et les sculpteurs s'y engouffrent. La reproduction d'une oeuvre n'est pas limitée, la seule limite qu'elle ait, est liée au désintérêt du public, mais alors une autre oeuvre prend le relais. L'essor de cette nouvelle industrie est permis par la conjonction de trois évènements :
Les années 1890 mènent à leur apogée les bronzes d'édition. La Première Guerre Mondiale marque quant à elle, la fin de cette industrie et de ce style de décoration.
Après la mort d'Emmanuel Frémiet, les droits sur ses oeuvres sont vendus par ses filles, à la très célèbre Fonderie Barbedienne, qui en poursuivit désormais l'édition.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel