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Artiste
Louis Vidal
Nîmes, 1831 – Paris 12ème, 1892
École
École de sculpture française de sculpture animalière
Dimensions
Hauteur totale : 15 cm env.
Socle ovoïde : 13,6 X 6 cm
Poids : 853 grammes
Signature
signé sur le motif Vidal
Matériau
Épreuve en bronze à patine dorée.
Fonte d’édition ancienne.
Socle en marbre vert (légères égrenures)
GTGBVIDALBICHE
Étonnante destinée que celle du sculpteur Louis Vidal ! Atteint de cécité profonde à l’âge de 28 ans, il n'en poursuivit pas moins la carrière de sculpteur, dans un monde si peu fait pour les aveugles, grâce à de l'amitié, de l'estime et beaucoup de talent !
Ce cévenole, né à Nîmes le 6 décembre 1831, fut élevé par sa mère Sophie Navatel et son époux le peintre Alexandre-Marie Colin.
Montrant un talent certain pour la sculpture, le Conseil Municipal de Nîmes lui accorda une pension lui permettant de s’établir à Paris. Ce fut ainsi qu’il entra dans l’atelier d’Antoine-Louis Barye puis dans celui de Pierre-Louis Rouillard, célèbres sculpteurs animaliers.
Mais alors qu’il atteignait ses 22 ans, il perdait la plus grande partie de sa vision pour, six ans plus tard, être totalement aveugle.
Passionné par son art, acharné à réussir malgré sa cécité, il remplaça la vue par le toucher. En 1855, pas encore complètement aveugle, il avait présenté à l’Exposition Universelle une panthère couchée, qui était acquise par l’État. En 1859, c’était une biche couchée qu’il exposait au Salon. Cette petite œuvre, toute en délicatesse et finesse appartenait à Son Altesse Impériale Jérôme Napoléon. Il participa aux Salons assez régulièrement jusqu’en 1882. L’année1861 valida une reconnaissance qu’il avait déjà par une médaille de Troisième Classe, et un rappel deux ans plus tard, en 1863.
Après 1859, malgré tout handicapé de ne pouvoir appréhender ses œuvres dans leur globalité, il collabora activement avec Alfred Barye, le fils de son maître, et put ainsi poursuivre une belle carrière. La princesse Mathilde l’estimait grandement et exerçait sur lui une protection artistique. La famille Rothschild également appréciait les œuvres de Louis Vidal, mais aussi l’homme passionné et acharné à poursuivre sa carrière de sculpteur malgré tout. Elle lui acheta nombre de ses sculptures, en plus de lui verser jusqu’à la fin de sa vie, et en toute discrétion, une petite rente. Connu comme le sculpteur aveugle, l’État acquit plusieurs de ses œuvres que l’on peut aujourd’hui admirer dans divers musées (celui d’Orléans, de Nantes, de Nîmes, de Bordeaux, de Dreux, au Musée d’Orsay…).
En 1888, alors qu’il a 57 ans, il est nommé au poste de professeur de modelage à l’École Braille. Malheureusement sa santé se dégradant assez rapidement, il entre à l’hospice des Quinze-Vingt où il s’éteignait le 7 mai 1892.
Cette petite biche, la tête tournée sur le côté, les oreilles dressées, à l’affût du danger est l’émouvant héritage laissé par un artiste dont le talent, malgré la cécité totale, a pu s'affirmer.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Longueur | 13,6 cm |
Hauteur | totale env. 15 cm |
Largeur | 6 cm |
Table | socle en marbre vert 13,6 X 6 cm |
Poids | 85 grammes |
Signature | sur le motif : Vidal |
Époque | Circa 1855-1888 |
Matériau | bronze à patine dorée |