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Sculpteur
Henri Trodoux
Époque
Salon des Artistes français de 1876
en plâtre sous le numéro 3626
École
École de sculpture de l'École des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg.
Dimensions
Hauteur : env. 13 cm
Terrasse : 21,2 X 10,5 cm
Poids : 1 784 grammes
Signature
Signé en creux sur le motif, à l’arrière de la terrasse
Matériau
Bronze à patine mordorée reposant sur une terrasse ovoïde.
GTGBBISONTRODOUX
Encore un sculpteur bien mystérieux que ce Henri Émile Adrien TRODOUX. Que sait-on de lui ? Pas grand-chose en vérité, si ce n’est qu’il naquit à Saint-Pétersbourg où son père, comme de nombreux artistes français, y enseignait la sculpture à l’École des Beaux-Arts, celle-là même qui avait été créée en 1757, par l'impératrice de Russie, la grande Catherine II.
Le jeune Henri suit les enseignements de son père, avant d’intégrer l’École des Beaux-Arts à son tour. Il commence sa carrière dans sa ville natale qu’il quitte finalement pour s’installer à Paris. Il expose aux Salons des Artistes français de 1874 à 1878, des animaux, des bustes et médaillons.
Henri TRODOUX vit à Saint-Pétersbourg au moment où l’empereur Alexandre II (1855 - 1881) organisait des chasses au bisons, aux confins de la Pologne. Ainsi en octobre 1860, lors d’une chasse dans la forêt de Biatowieza, il n’abattait pas moins de 28 bisons. Ces chasses étaient porteuses d’une symbolique très forte, mettant en avant l’habileté et le courage que nécessitait la confrontation à un animal d’une force brute, prestigieux survivant de la faune des temps préhistoriques, espèce rare en Europe. Affronter le bison, c'était pour la noblesse russe, révêtir son identité chevaleresque passée.
Henri TRODOUX gardait certainement en mémoire cet animal impressionnant, qui n’avait pas vraiment inspiré les sculpteurs français jusqu’alors. Antoine-Louis BARYE, le grand sculpteur animalier n’en n’avait laissé auncun bronze, seulement quelques croquis et aquarelles …
Pourtant, en cette année 1875, le Jardin des plantes en présente un au public. La foule se presse l’après-midi, pour le voir avec les tigre, ours blanc, et oran-outang. Ce magnifique bison d'Amérique inspira Henri TRODOUX qui se cisela un tempétueux buffalo. Il restitue avc un réalisme exceptionnel l'épaisse crinière laineuse qui entoure sa tête et sa bosse charnue pour couvrir ses épaules. Si en Europe de l’Est le bison est une espèce menacée, dans les prairies américaines, ils vivent en « troupeaux tellement considérables, qu’ils couvrent quelquefois ces vastes solitudes comme une mer vivante. »1
Ainsi donc avec un puissant réalisme propose-t-il au Salon des Artistes français de 1876, sous le numéro 3626, un « Bison de l’Ouest des Prairies de l’Iowa », en plâtre. Campé sur ses quatre jambes solides, ce bison dégage une impression de vigueur et d’énergie. Sa solide musculature roule sous sa peau et l’on s’attend presque à le voir, dans un puissant souffle éructant de ses naseaux, se mettre en branle et rapidement foncer droit devant, tête baissée.
Il n'a été tiré que très peu d’éditions en bronze de cette sculpture.
Le 19ème siècle est l’âge d’or de la sculpture animalière.
Longtemps tenue pour mineure, la sculpture animalière prend un essor qui ne sera plus jamais démenti.
Jusqu’alors très lié au classicisme, le thème animalier s’affranchit, notamment grâce à Antoine-Louis BARYE (1795-1878), de la mythologie qui lui servait de support.
Désormais, les artistes choisissent de faire de l’animal le sujet principal de leur œuvre.
La vulgarisation des Sciences Naturelles attire l’intérêt sur l’animal, qui devient un sujet d’étude et d’inspiration. Lancé par Antoine-Louis Barye, le mouvement des Animaliers trouve en Emmanuel FREMIET (1824-1910) un chantre d’exception. Alliant esprit d’observation et sens du pittoresque, qu’il mâtine d’un grain de fantaisie, il tire une partie de son inspiration des théories révolutionnaires de Charles DARWIN, que sa proximité avec le Muséum d’Histoire Naturelle lui permet de suivre.
L’intérêt à la fois du public et des artistes est si grand que s’ouvrent un peu partout en France des jardins zoologiques, où les sculpteurs peuvent observer les animaux en captivité, et découvrir ceux ramenés des expéditions géographiques et scientifiques, ainsi que des pays conquis : rhinocéros, éléphants, panthères, tigres, gazelles, antilopes, gorilles …
C’est ainsi qu’à Paris, tout au long du siècle, la Ménagerie du Jardin des Plantes est ouverte le matin, exclusivement aux artistes, l’après-midi étant réservé au public.
Lié au thème animalier, celui de la chasse demeure un sujet de prédilection.
Sous le Second Empire, la chasse est un véritable art de vivre, dont on retrouve l’expression jusque dans les demeures urbaines. Des tableaux, objets en bronze, sculptures décorent les cheminées des salles-à-manger et des bibliothèques des intérieurs bourgeois. Viennent s’y joindre des scènes de genre : bébés animaux tétant leur mère, chien attaquant un cervidé, chien ramenant du gibier, bœuf au labour, mère et ses petits…i
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Longueur | env. 21,2 cm |
Hauteur | env. 13 cm |
Largeur | env. 10,5 cm |
Signature | en relief sur le motif |
Époque | présenté au salon de 1876 sous le numéro 3626 |
Matériau | Bronze à patine mordorée reposant sur une terrasse ovoïde |