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Époque : Premier Tiers du 20ème siècle
Provenance : France
Dimensions du Lettré à la barbe
Hauteur : 9 cm
Longueur : 6 cm
Profondeur : 3,5 cm
Poids : 299 gr
Dimensions du grand Lettré
Hauteur : 10 cm
Longueur : 7 cm
Profondeur : 3,5 cm
Poids : 379 gr
Signature : indéchiffrable à l’intérieur du socle
Matériau
Épreuves en bronze à patine brune reposant sur un petit socle carré.
Composé d’une seule pièce chacun. Les bronze sont complets.
GTGBANNAMITES
Le mandarin c'est le sage par excellence, reconnaissable à sa longue barbiche effilée. SAge d'une longue expérience, mais surtout sage parce que lettré, donc détenteur de la Connaissance...
Ces deux petits bronzes représentent sans doute quelque mandarin d’un village annamite et l’un de ses acolytes. De facture sobre, ils restituent les traits burinés et nobles de deux lettrés.
Avec le 17ème siècle, les puissances européennes cherchent à établir des zones d’influences commerciales en Extrême-Orient pour y contrôler le commerce de la soie, des épices et des métaux. La Compagnies des Indes Orientales est créée par Colbert en 1664 pour assurer ce rôle, se mettant en concurrence directe avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Depuis un siècle déjà, des missionnaires français, des Jésuites, sillonnent l’Annam, le Tonkin et la Cochinchine.
La France du 19ème est en pleine industrialisation, et connaît une forte croissance économique et démographiques. Il lui faut des débouchés pour ses produits. Il lui faut trouver des matières premières.
Napoléon III, conscient des avantages que l’Indochine peut offrir à la France, et soucieux de protéger les Chrétiens alors persécutés, décide d’y envoyer la troupe. La Troisième République de Jules Ferry poursuit la conquête, et malgré l’épisode dramatique de Langson (1885) qui cause la chute du ministre, la Chine est contrainte de signer un traité avec la France. La Cochinchine, la Cambodge, le Tonkin et l’Annam sont placés sous protectorat français (1887).
L’administration française développe les infrastructures et l’industrie. Des routes, des ponts, un réseau ferroviaire sont mis en place, tandis que s’ouvrent des banques, des écoles, des hôpitaux, facilitant les échanges commerciaux et l’élimination de maladies endémiques (variole, choléra…).
Naissent de grandes exploitations d’hévéas, de thé, de café, favorisées par la construction de réseaux hydrauliques et de digues asséchant les terres. L’exploitation du sous-sol (phosphate, houille, étain…) amène l’installation de compagnies minières, telle la Société Nouvelle des Phosphates du Tonkin.
Cependant, l’Indochine n’est pas une colonie de peuplement. La société coloniale se compose principalement de fonctionnaires civils et militaires, de planteurs et d’entrepreneurs.
Arrivés bien souvent avec un regard un peu méprisant sur ce peuple jugé non éduqué, les Coloniaux découvrent ses coutumes, sa culture, son raffinement et laissent séduire. Les retours en métropole sont de vrais déchirements, et les bagages se chargent d’objets qui nourriront la nostalgie de cette colonie lointaine.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel