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Époque
Circa 1840-60
Provenance
France
École
École française de peinture
École de Barbizon
Dimensions à vue Dimensions avec cadre
Hauteur : 18 cm Hauteur : 30 cm
Longueur : 10 cm Longueur : 22 cm
Cadre
Cadre ancien doré à la feuille, à deux rangs de rinceaux de feuillages séparés par une baguette et moulures.
Le cadre n’a aucun manque ni défaut de dorure sur le devant, simplement fentes régulières tout le long de la moulure extérieure. Deux petits éclats sous le cadre.
Cadre d’époque.
Matériau
Huile sur carton
Signature
Illisible (en bas à gauche)
GTGTBARBIZONRUINES
L’École de Barbizon est un courant pictural qui nait sous la Monarchie de Juillet, dans les années 1830.
Bien que considérée comme un genre mineur, la peinture de paysages a toujours attiré les artistes Dès le début du 19ème siècle, Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819), Jean-Victor Bertin (1767-1842), ou encore Paul Huet (1803-1860) ou Eugène Isabey (1803-1886) s’adonnent à cette spécialité.
Dans les années 1825-30, quelques peintres, spécialisés dans la représentation des paysages affichent la volonté de se détacher du romantisme, des sujets mythologiques et des paysages « intellectuels » (peints dans les ateliers) pour composer des œuvres peintes « sur le motif », c’est-à-dire en plein air.
Ils sont en cela inspirés par des artistes anglais, William Turner (1775-1851) et John Constable (1776-1837) notamment, dont les œuvres proposent des paysages peints dans un style renouvelé. En effet, dès le début du siècle, les peintres paysagistes anglais viennent étudier les paysages français, et exposent aux Salons. Les peintres français les y découvrent et portent un regard neuf sur ce nouveau traitement de la lumière, des couleurs et de la matière.
La démarche est audacieuse, car alors la peinture de paysage n’est guère considérée. Comment ! s’exclament les critiques d’art, copier tout simplement la nature, sans faire preuve ni d’imagination ni de création ? Allons donc !
Peu touché par les critiques, et porté par son enthousiasme et le désir d’être au plus proche de cette nature qu’il veut restituer, en 1830, Théodore Rousseau (1812-1867) s’installe à Barbizon.
Barbizon n’est alors qu’un très petit hameau qui ne compte que quelques feux pour une population de moins de 350 âmes. Le village héberge des charbonniers, des bûcherons et quelques paysans. Situé en bordure de forêt de Fontainebleau, le village attirait les peintres depuis longtemps déjà. Le voyage depuis Paris n’était pourtant guère aisé, et il n’était pas possible de faire l’aller-retour dans la journée. À partir de 1824 les épiciers Ganne proposent un hébergement et peu à peu l’endroit devient une petite auberge. Il peint la nature sur le vif, insistant sur les jeux de lumières et d’ombres, sur la mouvance des ciels, le chatoiement des feuillages. Il est rapidement rejoint par ses amis Charles-François Daubigny (1817-1878), Constant Troyon (1810-1865), Narcisse Diaz de la Peña (1807-1876), Jules Dupré (1811-1889) et Jean-François Millet (1814-1875).
Leurs tableaux développent des scènes bucoliques. Ils représentent des orages, des troupeaux de brebis, de moutons, de vaches accompagnées de leurs bergers et de leurs chiens, baignés par les douces et subtiles lumières changeantes de la nature et mises en valeur par des levers ou des couchers de soleils flamboyants et chatoyants, toujours emprunts d’une grande sérénité.
Ce courant de peinture que l’on appelle École de Barbizon s’éteint définitivement en 1906 avec la mort du dernier de ses représentants, Ferdinand Chaigneau (1830-1906), élève de Jules Coigniet (1798-1860, peintre de la première génération de l’École de Barbizon) et qui vivait à Barbizon depuis 1858.
Le calme et la sérénité se dégagent de cette huile. Un léger vent semble souffler et écarter les nuages. Fermez les yeux un instant. Oui, je vous l’accorde, curieux de regarder une toile en fermant les yeux, mais fermez-les quand même. Et écoutez. Écoutez les premières notes du premier mouvement de la 6ème symphonie de Ludwig Von Beethoven dite Pastorale. Laissez la musique envahir votre âme. Et puis doucement, ouvrez les yeux et plongez-les au cœur de ce petit tableau… Est-il besoin d’ajouter autre chose … ?
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel