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Personnalité pleine de contrastes que celle de cet élève d’Isidore Pils (1813-1875) et d’Édouard Detaille (1848-1912) ! Capable de produire des œuvres d’une grande rigueur dans le domaine militaire où il excelle (il expose aux Salons des Artistes français sur ce thème dès 1878, il a 20 ans) et de donner la réplique à de Coquelin Cadet dans des comédies débridées au Théâtre de la Porte-Saint-Martin dans le même temps !
Eugène Chaperon
C’est qu’il appartient à une famille d’artiste, Eugène Chaperon. Son père, Philippe (1823-1906) travailla comme peintre de décors, pendant plus de 30 ans, dans l’atelier du maître décorateur Eugène Ciceri. Son frère, Philippe Auguste Théophile (né en 1853) était connu comme écrivain, journaliste, critique, chroniqueur. Son cadet, Emile Alphonse (1868-1946) marchait sur les voies paternelles dans la peinture de décors.
Avant la Grande Guerre, Eugène Chaperon aborde à presque tous les thèmes militaires. Il collabore pour divers revues et périodiques, notamment l’Illustration. La Grande Guerre modifie sa vision des choses et de la vie, et il se consacre alors à des scènes de genre qu’il situe sous la Monarchie de Juillet.
Cette gravure est l’une des huit lithographies qui illustrent la petite revue Exercices du Cheval (n°51, II) imprimée pour le compte des Cahiers d’Enseignement illustrés.
Publiés entre 1875 et 1900 par les éditions Baschet dans un but pédagogique et didactique, les Cahiers d’Enseignement illustrés «vulgarisent des connaissances utiles en frappant les yeux et la mémoire par l’image». C’est ainsi qu’aux côtés d’indications techniques, on trouve des renseignements pratiques et usuels touchant principalement aux domaines des sciences naturelles, de la préhistoire et de l’armée. Les textes sont illustrés par des artistes de renommées. Concernant les illustrations militaires, les éditeurs ont requis la collaboration d’Eugène Chaperon, de Charles-Edouard Armand-Dumaresq (1826 – 1895), ou encore de Marius Roy (1853 - 1921), peintres militaires au dessin précis et documenté, à la réputation de peintre militaire solidement établie.
Les Cahiers d’Enseignement illustrés publient donc une série d’articles autour de l’armée et ses techniques de combat regroupés sous les titres génériques de « La Science des armes dans la Cavalerie », « Au Quartier » et les « Grandes manœuvres ».
Notre lithographie, le Cheval de Bois se retrouve dans le deuxième des six fascicules consacrés à La Science des Armes dans la Cavalerie. Consacré aux exercices à cheval, il développe le travail préparatoire de tout cavalier qui comprend :
Notre lithographie illustre les explications sur les exercices de voltige sur le cheval de bois, voltige qui « développe la souplesse, la force et la hardiesse du cavalier ». L’article décrit l’ensemble des exercices de voltige en deux leçons, l’une comprenant 5 types d’exercices à pratiquer sans élan, et l’autre, cinq exercices à réaliser avec élan. Les soldats y sont représentés vêtus du bourgeron* et du pantalon de travail.
*bourgeron : chemise de toile grossière portée pour certaines corvées et les exercices. Les officiers et sous-officiers ne le portent pas.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel