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Artiste
Louis Grosdidier (20ème siècle)
Époque
Première moitié du 20ème siècle
Provenance
France
Dimensions à vue
Hauteur : 49 cm
Largeur : 59 cm
Dimensions avec cadre
Hauteur : 60 cm
Largeur : 70 cm
Technique
Huile sur panneau
Signature
En bas à droite
Cadre
Cadre contemporain en bois.
GTGTGROSDIDIER
Natif de Toulouse, Louis Anselme Grosdidier, élève à l’École des Beaux Arts de la ville rose, y décroche, en juillet 1932, le Grand prix municipal de peinture décerné chaque année aux jeunes artistes de cette école régionale de peinture. Monté à Paris pour y faire l’École des Beaux-Arts, sa ville lui renouvelle chaque année sa confiance en lui allouant une bourse de 2000 francs.
En 1936, c’est à la Ville de Paris qu’il doit la « Bourse d’Afrique du Nord » qui l’emmène, l’année suivante au Maroc accompagné de sa femme. Partis de Rabat, le peintre file à Fès pour repasser par Casablanca d’où il se rend à Marrakech. En car, il emprunte l’impressionnante route à peine achevée qui mène à Ouarzazate, ville de garnison sortie de terre la décennie précédente, en passant par le fameux Tizi’n’Tichka. Puis ils se rendent à Taroudant et filent droit sur Agadir, et remontent, en longeant la côte atlantique, vers Casablanca en faisant quelques étapes à Mogador (Essaouira), Safi, Mazagan (El Jadida) et Azemmour.
Cette huile sur panneau « Kasbah de Tiffoultoute » est l’une des œuvres qu’il a ramenées de ce voyage. Il a d’ailleurs exposé, en mars 1939, à Toulouse, quelques-une de ses peintures ramenées de son périple marocain,dans une exposition que sa ville consacre à ses peintres.
Construction quadrangulaire en adobes (terre crue), la kasbah de Tiffoultoute se dresse majestueusement sur un éperon rocheux et domine la vallée que traverse paresseusement l’Asif n’Tidili. Résidence du Glaoui de Marrakech, elle était un verrou sur la longue route commerciale qui menait les caravanes de Marrakech à Tombouctou.
La kasbah offre deux visages, l'un orienté vers l'oued et la riante bande agricole qui le longe entre palimers-dattiers et lauriers-roses en fleurs, et l'autre plus sévère, qui s'intègre parfaitement aux terres ocres du grand sud. Louis Anselme Grosdidier a choisi ce second point de vue. C’est toute l’austérité, la rudesse et l’aridité du Grand Sud qu’il peint mais avec des ocres clairs et lumineux, une lumière étincelante et un ciel pur.
Notons aux sommets des tours crénelées les cigognes qui y nichent. Étapes sur la voie migratoire qui les mènent de l’Europe à la Mauritanie et au Sénégal, les kasbahs du sud marocain offrent aux cigognes blanches d’excellents refuges, à tel point qu'aujourd'hui, elles s'y sédentarisent de plus en plus !
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel