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Artiste
J. Fosse-Carrère
Époque
Circa 1890-1910
École
École française de Peinture
Dimensions à vue
Longueur : 30 cm
Hauteur : 30 cm
Dimensions avec cadre
Longueur : 43 cm
Hauteur : 43 cm
Signature
En bas à droite
Titré et situé : en bas à gauche
Cadre
En stuc doré
Matériau
Huile sur toile
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Une fois de plus notre curiosité ne sera pas satisfaite ! Malgré un coup de pinceaux précis et délicat, une composition bien étudiée et très vivante, un sens des détails parfois plein d'humour (avez-vous remarquer le chien dans le coin en bas à gauche du tableau, la queue frétillante et la truffe alléchée par le contenu du filet de la dame à la jupe marine ?), notre peintre a disparu des mémoires et ce tableau semble être le seul de sa main en circulation ... ce qui est aussi étonnant que décevant !
Attachons-nous donc plutôt à la scène. La tenue des dames et des messieurs indique que nous sommes u tourant du siècle, peut-être même dans les premières années du 20ème siècle, en tout cas avant 1914. en Septembre, les pruneaux envahissaient les marchés, les quais du port sur la Garonne, les rues de la cité agenaise. Observez ces grands sacs de toiles blanches, ils contenaient 50 kgs de prunes d'Ente, ou pruneaux séchés.
Tout comme l'olivier qui depuis la Crète s'était répandu dans tout le bassin méditerranéen au gré des conquêtes grecques ou romaines, le prunier à la douce fleur blanche s'était implanté, dès l'Antiquité, amenés de Chine par la route de la Soie. En Narbonnaise, province romaine naturellement ensoleillée, ils s’épanouirent. Au 12ème siècle, les moines de l’abbaye bénédictine de Clairac greffaient ces anciens pruniers avec ceux ramenés de Syrie par les Croisés. Ils obtiennent un fruit charnu et sucré qui, séché au soleil, se conservait longtemps.
Poussant sur les coteaux du Lot-et-Garonne, autour de Villeneuve-sur-Lot et sur les terres argilo-calcaires de la Gascogne, de la Dordogne, du Quercy et des vallées du Lot et de la Garonne, ils fournissaient d’abondantes récoltes de fruits, riches en fibres et vitamines. Ils étaieint fort appréciés pour leurs qualités gustatives et nutritionnelles, notamment par les marins au long cours d’Europe du Nord. Acheminés par la Garonne, principalement depuis Agen (d'où leur nom de pruneaux d'Agen") sur des gabarres, vers les ports de l’Atlantique depuis Agen, les pruneaux étaient exportés dans le monde entier.
Lors de la récolte qui avait lieu au mois d’août, les prunes étaient ramassées à la main et déposées dans des paniers en bois. Elles étaient ensuite exposées quelques jours sur un lit de paille épaisse ou des claies, appelées coufidous, en plein soleil, avant de subir trois cuissons successives dans des fours à pains. Les pruneaux en ressortaient avec une chair moelleuse au bel aspect noir luisant. Les pruneaux étaient ensuite étalées dans les greniers, sur de grands draps avant d'être placés dans des sacs de toile de 50 kg et vendus sur les marchés.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Longueur | à vue : 30 cm ; avec cadre : 43 cm |
Hauteur | à vue : 30 cm ; avaec cadre : 43 cm |
Signature | En bas à droite Titré et localisé en bas à gauche |
Époque | Circa 1890-1910 |
Matériau | Huile sur Toile Cadre en stuc doré |