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Sculpteur
Emmanuel Frémiet - 1824 – 1910
Époque
1890 pour le chef-modèle
Provenance
France
École
École française de Sculpture animalière
Dimensions
Longueur : env. 22,5 cm
Hauteur : env. 27 cm
Largeur : env. 5,7 cm
Épaisseur : 2,5 cm
Terrasse : 17,8 X 6 cm
Signature
sur la partie arrière droite de la terrasse, entre les deux pieds de l’âne : FREMIET
Porte le numéro 63
Inscriptions en arabe des deux côtés longs de la plinthe.
Matériau
Épreuve en bronze, à patine brune, composée d'une seule pièce.
GTGBANEFREMIET
Emmanuel Frémiet, ou la délicatesse d’un sculpteur animalier
Si Emmanuel Frémiet n'est plus connu aujourd'hui que de quelques amateurs éclairés, il a été, en son temps, un sculpteur dont la réputation avait même franchi l'Atlantique.
À 13 ans, le jeune Emmanuel est admis au sein de la prestigieuse École des Arts Décoratifs. Il en sort trois ans plus tard pour intégrer l'atelier de Jacques-Christophe Werner (1798 – 1856), peintre officiel du Muséum d’Histoire Naturelle du Jardin des Plantes. Dans le même temps, le sculpteur romantique François Rude, mari de sa grand-tante Sophie Frémiet, détectant chez son neveu de grandes capacités artistiques, lui ouvre les portes de son atelier, convaincu de son talent de sculpteur. C'est ainsi que tous les soirs, à peine sorti de chez Werner, le jeune Emmanuel se rend à l’atelier de son oncle où il travaille avec courage et acharnement. Sa persévérance est récompensée lorsqu'en 1843, il est officiellement admis parmi les élèves de François Rude. Au Salon de 1849, il obtient sa première récompense, une troisième médaille, pour Matador et Une Famille de Chats. Une carrière prolifique débute alors...
Découvrez la suite de la biographie d'Emmanuel Frémiet sur le blog de la Galerie Art & Histoire
L’Âne du Caire
Emmanuel Frémiet aimait les animaux. Son plus grand plaisir était de croquer les animaux de la Ménagerie du Jardins des Plantes. Mais sans doute avait-il observé cet âne plutôt dans un cirque, ou une foire ? C’est ainsi qu’il avait repéré, en 1849, son cheval de Saltimbanque. Passant la journée dans une foire des environs de Senlis, un petit cheval avait piqué sa curiosité. Il avait mis la journée à le retrouver. Il en avait fait avec toute sa scellerie et l’avait ramené, alors que l’aube blanchissait, à son atelier au terme d’une véritable épopée. Quoiqu’il en soit, Emmanuel Frémiet a su le capturer dans toute la splendeur de sa posture récalcitrante tout en restituant avec précision son harnachement oriental. Le sculpteur, se laissant souvent porter par son caractère facétieux, aimait sortir des cadres. Ainsi que pour son Chameau Tartare ou son Cheval Saltimbanque, il sort de l’étude animalière pour glisser vers un cadre moins spécifique : la scène de genre. Ce sont les détails et l’importance du harnachement de l’âne qui opèrent cette transition.
Animal robuste, résistant et besogneux, l’âne peuple l’Égypte depuis les temps immémoriaux. On le trouve au fin fond des campagnes, aussi bien que dans les rues bruyantes et encombrées des médinas. Animal de bât, il peut porter jusqu’au 150 kg, été parcourir 24 kms par jours à raison de 4 kms par heure. Dans les campagnes, il sert également d’animal de trait, et de manière générale, il est utilisé comme monture. Cet âne du Caire sculpté par Emmanuel Frémiet, fièrement dressé sur ses pattes évoque au public du 19ème siècle cet Orient que certains découvrent par leurs voyages et que tous admirent sur les toiles exposées dans les salons…
Emmanuel Frémiet, éditeur de ses propres bronzes
Face au succès remporté par ses sculptures, Emmanuel Frémiet s'associe avec un petit bronzier, installé non loin de chez lui, Charles More, avec qui il travaille pendant plus de 30 ans. Il lui arrive également de travailler avec le fondeur Eugène Gonon. Il édite ainsi lui-même ses oeuvres en bronze. Pour les écouler, il ouvre boutique, au 42 de la rue du Temple, à Paris, que tient sa femme, Marie-Adélaïde Ricourt. Emmanuel Frémiet utilise une technique encore assez peu répandue, la technique de la cire perdue, qui offre des bronzes d'une grande qualité.
Le 10 septembre 1910, Emmanuel Frémiet s'éteint à Paris. La maison Barbedienne rachète alors les droits sur ses oeuvres, et les édite jusqu'aux premiers jours de la Grande Guerre aux côtés des oeuvres des artistes les plus célèbres de cette époque, François Rude, Henri Michel Antoine Chapu, Auguste Rodin... Numérotée, notre œuvre atteste d’une fonte More, donc une fonte du vivant d’Emmanuel Frémiet.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Longueur | env. 22,5 cm |
Hauteur | env. 27 cm |
Épaisseur | env. 2,5 cm |
Largeur | env. 5,7 cm |
Époque | 1890 pour le chef-modèle |
Matériau | bronze à patine brune numéroté 63 |