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Sculpteur
Charles Félix GIR 1883-1941
Époque
Circa 1905-1914
Provenance
France
École
École française de sculpture
Dimensions
Hauteur : 31 cm
Longueur : 20 cm
Largeur : 20 cm
Poids : 4,821kg
Signature
Sur l’avant gauche de la terrasse.
Matériau
Bronze à patine brune. Le bronze est complet.
GTGBGIRBALLERINE
Charles Gir, de son vrai nom Charles Félix Girard a été, à la Belle Époque (dans l’Entre-Deux-Guerres), une personnalité incontournable de la vie artistique parisienne.
Violoniste à ses heures, passionné d’opéras, Charles Gir peint et sculpte, mais pour arrondir ses fins de moi, il crée des affiches publicitaires pour le théâtre, illustre des ouvrages littéraires et compose des dessins de presse et des caricatures pour différentes revues satiriques telle l’Assiette au Beurre.
Charles Gir était né le 1er novembre 1883 à Tours. Vendeur dans une librairie tourangelle, le jeune Charles attend plus de la vie. Il s’échappe à vélo à Paris. Il se forme à l’école Boulle et à l’école supérieure de dessin et de modelage pour Garçons Germain Pilon, mais c’est grâce à ses caricatures et ses dessins de presse que sa carrière décolle rapidement. Parallèlement à cette carrière journalistique, et cédant à son amour pour l’opéra, il arpente les couloirs du Palais Garnier, assistant aux cours, aux répétitions des ballets et aux ballets eux-mêmes. La Première Guerre Mondiale mettra sa vie sur de nouveaux chemins. Mais en attendant, ses nombreux pastels de ballerines, et notamment de la Pavlova ou de la Karsavina, lui valent une grande renommée.
Les évènements de l’été 1914 mène Charles Gir, comme des milliers de ses concitoyens, dans les tranchées boueuses du nord-est de la France. Gazé, il est évacué et son rétablissement est laborieux. Il est ensuite affecté à la section « camouflage » où il retrouve beaucoup de musiciens, écrivains, peintres ou sculpteurs. Il ne délaisse pas son crayon et croque d’un trait gourmand l’univers des Poilus.
L’Entre-deux-Guerres est une période faste pour Charles Gir, dont la renommée est autant artistique que mondaine. Il vit à Montmartre, soupe chez Maxim’s, monte au Bois de Boulogne, fréquente les théâtres, les cirques, le music-hall. On le retrouve à Canne, en Italie, en Espagne, au Maroc. Il expose en Amérique. Mais dans toute cette agitation, la campagne l’attire toujours. En 1929, avec son épouse, l’actrice Jeanne Fusier, il achète une maison dans le Vexin (Val-d’Oise) où il se retire de plus en plus, avant d’y travailler en solitaire dans le grand atelier qu’il s’est aménagé. Suite à une commande, il se lance dans le projet d’un monumental Don Quichotte, en 1934 qu’il termine à l’aube du second conflit Mondial. Son Don Quichotte à la triste figure s’admire aujourd’hui sur la terrasse de la préfecture de Cergy-Pontoise.
Après la Blitzkrieg et l’occupation de la France par les Allemands, il trouve refuge en Charentes où il tombe malade. Il s’éteint à l’âge de 58 ans à l’hôpital de Bordeaux, le 22 mars 1941.
Du Consulat jusqu’à la Première Guerre Mondiale, l’Opéra est le lieu incontournable de la vie culturelle et mondaine de la bonne société parisienne. Jusqu’en 1875, trois salles accueillaient les spectacles. Mais le nouvel Opéra, voulu par Napoléon III, et construit par l’architecte Charles Garnier, est inauguré en grandes pompes le 5 janvier 1875. Il devient dès lors le temple de la danse française. Cependant, avec le 20ème siècle, la direction de l’Opéra plus attiré par la beauté et l’exotisme des ballerines étrangères, délaissant les danseuses françaises pourtant offrant des qualités techniques et artistiques souvent bien supérieures.
Charles Gir hante les couloirs de l’Opéra. Il dessine, comme l’avait fait avant lui Edgar Degas (1825-1898) les ballerines au repos, en répétition, sur scène.
Dans une attitude très gracieuse, le buste légèrement penché en avant la pointe tendue à l’arrière, la ballerine arbore un vaporeux tutu. Le tutu est la technique des pointes avaient été utilisées pour la première fois en 1801 par Geneviève Gosselin. Le 12 mars 1832, la ballerine italienne Maria Taglioni (1804-1884) créée à l’Opéra de Paris La Sylphides, premier grand ballet romantique sur une musique du compositeur français Jean Schneitzhoeffer (1785 – 1852).
Maria Taglioni et Joseph Mazilier dans "La Sylphide" ballet romantique
Maria Taglioni y affine la technique des pointes. Son tutu vaporeux donne à sa silhouette la légèreté évanescente qui sied aux héroïnes romantiques. Quelques dizaines d’années plus tard, Charles Gir évoque une ballerine romantique.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Longueur | 20 cm |
Hauteur | 31 cm |
Largeur | 20 cm |
Poids | 4,821 kg |
Signature | sur la terrasse |
Époque | Circa 1905-1914 |
Provenance | France |
Matériau | Bronze à patine |