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Sculpteur de l’œuvre originelle
Henri CHAPU 1833- 1891
Sculpteur de cette reproduction
Galicy
Époque
Circa premier quart du 20ème siècle
Provenance
France
École
École française de sculpture
Dimensions
Hauteur : 14,5 cm
Longueur : 20 cm
Avec cadre
Hauteur : 21 cm
Longueur : 26 cm
Poids : 2,123 gr.
Signature
Sous l’épaule de Jean-François Millet, en bas à droite.
Titré Th ROUSSEAU et J. F. MILLET de part et d'autre des montants.
Matériau
Bronze à patine médaillé. Le bronze est complet.
GTGBCHAPUMR
Sculpteur classique mais aussi portraitiste, Henri Chapu est né en septembre 1833 dans un petit village de Seine-et-Marne, Mée-sur-Seine. En 1848, il entre à l’Ecole des Arts décoratifs où il est sensé apprendre quelques notions de dessins avant de pouvoir envisager un apprentissage en tapisserie. Après avoir tâtonné en dessin, en architecture, il entre finalement dans l’atelier du sculpteur James Pradier (né en 1790) puis, en 1852 à la mort de ce dernier, dans l’atelier de Francisque-Joseph Duret (1804-1865). Le soir, il profite des cours du soir du peintre Léon Cogniet (1794-1880), qui lui réserve une amitié paternelle qui ne s’est jamais démentie.
En 1853, le bas-relief Le Désespoir d’Alexandre après la mort de Clitus, lui vaut un deuxième prix de Rome. Il en remporte le Premier Prix en 1855, pour le groupe Cléobis et Biton. Pourtant, au moment d’installer le bas-relief pour l’exposition, une corde lâche et lourde pièce de terre glaise s’écrase sur le sol. Le jeune Henri Chapu tente de réparer les dégâts, mais sans trop de succès, et pourtant, malgré tout, le jury est unanime à le déclarer meilleur, à l’exception de celui d’Amédée Donatien Doublemard (1826-1900), que tous les autres.
Sculpteur très inspiré par l’Antiquité, très habile à sculpter le marbre, Henri Chapu est très sollicité après son retour à Paris, en septembre1861, pour l’ornementation intérieure comme extérieure (cariatides, mascarons, bas-reliefs) de nombreux bâtiments parisiens (Hôtel de Ville, Opéra, Gare du Nord, Sorbonne, Palais de Justice, Comédie Française, Printemps Haussmann, Observatoire de Paris) mais également hôtels particuliers.
En ces années difficiles où la gloire semble si lointaine, Henri Chapu, du haut de ses échafaudages, ne refuse aucune commande, pas plus la plus insignifiante, jugeant que l’art est noble partout où il s’exerce. S’il apporte dans ces travaux tous les soins et la conscience d’un artiste, il ne s’en considère pas moins comme un simple ouvrier d’art et, pour son salaire, s’en remet à la discrétion de ses commanditaires. Certains en abusèrent...
Également portraitiste au talent reconnu, il réalise de nombreux médaillons, bustes destinés aux monuments funéraires.
La reconnaissance arrive peu à peu cependant. Le Salon de 1863 lui décerne la première de ses médailles, celle de troisième classe pour Mercure inventant le caducée, statue qui prend rapidement place au musée des Artistes vivants, au palais du Luxembourg.
Par la suite, Salons et récompenses s’enchaînent. En 1870, quelques mois après l’ouverture du Salon où il présente Jeanne à Domrémy, éclate la guerre avec la Prusse. Ayant passé l’âge du service actif, et exempté d’office du métier des armes par son Premier Prix de Rome, Henri Chapu, voulant néanmoins servir sa Patrie, s’enrôle dans la Garde Nationale. Après la guerre, les commandes affluent tant de l’Etat, que de particuliers.
Membre du jury de l’exposition universelle de 1878, il est, cette même année, chargé par le gouvernement français, de la délicate mission, aidé des peintres Ernest Hébert (1817-1908) et Alexandre Cabanel (1823-1889), d’organiser la venue des artistes français à l’Exposition internationale des Beaux-Arts de Munich, si peu de temps après la fin de la guerre.
Le 23 octobre 1880, suprême honneur, Henri Chapu est élu à l’Académie des Beaux-Arts par 23 voix sur 32 contre Alexandre Falguière (1831-1900) qui sera finalement élu en 1882 au fauteuil n°4, succédant à François Jouffroy (1806-1882). Il prend le fauteuil n°7, succédant à Philippe Joseph Henri Lemaire (1798-1845). C’est Antonin Mercié, un autre sculpteur de Jeanne d’Arc qui lui succèdera en 1891.
Professeur de modelage à l’Ecole des Beaux-Arts, chevalier puis officier de la Légion d’Honneur, Henri Chapu cumule les récompenses et les honneurs de la Troisième République.
De santé fragile, il meurt le 21 avril 1891 d’une congestion pulmonaire contractée lors de la grande épidémie de grippe de l’hiver 1891.
On trouve aujourd’hui ses oeuvres dans les musées d’Orsay, de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, au musée Flaubert de Rouen, au musée Condé de Chantilly, au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux et d’Angers, au musée Bonnat-Helleu de Bayonne, au musée Henri-Chapu de Mée-sur-Seine, sa ville natale, sur la façade des nouveaux magasins du Printemps. Et bien sûr dans de nombreux squares, places, cathédrales …
Théodore Rousseau et Jean-François Millet, deux grands noms de la peinture. Fondateurs d’un mouvement pictural où la nature tient la place principale, et où peindre sur le motif est primordial, ils s’installent tous les deux dans le petit hameau de laboureurs de Barbizon, cœur de la forêt de Fontainebleau. Théodore Rousseau, depuis 1847 et deux ans plus tard pour Jean-François Millet. À leur suite de nombreux peintres de paysages posent leurs chevalets à Barbizon, ou bien aussi à Marlotte, à un vol d’oiseau de là.
Les années s’écoulent, les amitiés se nouent, les tableaux se peignent et se vendent, avec plus ou moins de succès. Le 22 décembre 1867, alors qu’il n’a que 55 ans, Théodore Rousseau ferme définitivement ses yeux d’artistes dans les bras de son ami Jean-François Millet. Le 20 janvier 1875, alors qu’il n’a que 61 ans, Jean-François Millet rend son dernier souffle.
Le mouvement se poursuit, mais il a perdu deux de ses plus illustres représentants. Quelques années plus tard, Henri Chapu propose de représenter les deux amis sur un même bas-relief qui serait placé au cœur de la forêt de Fontainebleau. Une souscription publique est organisée par les peintres de Barbizon et Ferdinand Barbedienne fond le bas-relief qui est scellé dans un rocher de la forêt. L’inauguration a lieu le 14 avril 1884.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel