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Sculpteur
Pierre Jean DAVID dit DAVID d’ANGERS 1788-1856
Époque
Circa 1839 pour le chef-modèle
Provenance
France
Dimensions
Hauteur : 22,5 cm
Largeur : 11 cm
Terrasse : 6,8 X 6,2 cm
Poids : 1,120 kg
Signature
sur le côté droit de la terrasse : David D'angers
Matériau
Épreuve en bronze à patine brune
Le bronze est composé de plusieurs pièces. La baïonnette (enmmanchée au bout du fusil) est manquante.
GTGBLIBERTE
Personnalité complexe et attachante, Pierre Jean David (dit d’Angers) doit d’être passé à la postérité tant à son talent artistique qu’à son engagement républicain et sa carrière politique.
Né à Angers le 12 mars 1788 dans une modeste famille, il n’a que 5 ans lorsque son père l’embarque avec lui dans les rangs de l’armée républicaine dans laquelle il s’est enrôlé comme volontaire. Marqué à vie par l’idéal républicain, il est lui-même un fervent républicain qui n’hésite pas à s’engager en politique. Il participe activement, sur les barricades, aux Trois Glorieuses de juillet 1830, est élu, en 1848, à la mairie du 11ème arrondissement de Paris, et député du Maine-et-Loire à la constituante, mais le coup d’État de Napoléon III en 1852 l’expédie pour une année en exil.
Lithographie (1847) de Henri-Charles Oulevay d’après Edouard Baldus
Deuxième prix de Rome en 1810, et premier Prix l’année suivante, il passe une année à Rome puis s’installe à Londres où l’accueil que lui réservent les Anglais n’est pas à la hauteur de ses espérances. Il s’installe donc à Paris où il remporte au salon de 1817 un énorme succès. Les commandes s’enchainent. De 1830 à 1837, il exécute la décoration du fronton de l’église Sainte-Geneviève, reconvertie en Panthéon. Il travaille également sur l’Arc de Triomphe de Marseille, et beaucoup d'autres monuments.
Il excelle dans le portrait, aussi bien en buste qu’en médaillon. Dans la mouvance de ses idées politiques, il aime à sculpter l’image des « grands hommes » qu’il considère comme bienfaiteurs de l’humanité. Ses sculptures monumentales associent le portrait d’un homme politique, d’un scientifique, d’un homme de lettres, à des bas-reliefs historiés décorant le socle mettant en images la vie du grand homme et ses réalisations.
En septembre 1855, terrassé par une attaque d’apoplexie, il doit abandonner ses activités. D’autres attaques se succèdent et il rend son dernier souffle le 4 janvier 1856 à Paris.
L’œuvre de David d’Angers est considérable : 68 statues et statuettes, quelques 50 bas-reliefs, près de 100 bustes, et plus de cinq cents médaillons.
Fervent républicain, ayant participé au soulèvement anticlérical et antimonarchiste qui avait jeté le peuple du Nord et de l’Est de Paris dans les rues et sur les barricades, en ces journées du 27, 28 et 29 juillet 1830, David d’Angers revendique par cette petite œuvre son militantisme, et commémore ainsi ces Trois Glorieuses à l’issue desquelles Charles X fut remplacé par son cousin Louis-Philippe, avec un petit rappel pour la révolution de 1789. Mais il s’agit aussi pour le sculpteur, boudé par la Monarchie de Juillet car jugé trop révolutionnaire, de revendiquer cela même qu’on lui reproche. La même année, 1839, le musée de sa ville natale, Angers, lui dédie une galerie de sculptures. Il y expose ses œuvres dans un esprit didactique plus qu’artistique. Portraits de grands hommes dont les œuvres où les travaux scientifiques ont fait avancer l’humanité, le sculpteur a la volonté d’éveiller parmi ceux qui viendront les admirer de réveiller le sentiment républicain.
Tout comme son collègue Eugène Delacroix, David d’Angers représente la Liberté sous les traits d’une jeune femme au regard déterminé, au menton volontaire, en tunique courte, coiffée d’un bonnet phrygien, symbole des esclaves affranchis, dans l’Antiquité, et tenant d’une main ferme un fusil, et non pas la pique que brandissaient les révolutionnaires de 1789. Ce fusil, le Charleville 1777 était utilisé dans l’Infanterie française depuis 1776, et jusqu’aux années 1840.
Dans sa main droite, la Liberté tient une gerbe de lauriers, qui représente la victoire du peuple en lutte, ainsi qu’un parchemin rappelant les deux grandes dates qui, pour les Républicains marquent l’avancée des droits du Peuple et de la Liberté. Elle foule du pied gauche le joug et les chaines de la servitude, brisés par la révolution. Sur un socle, à l’arrière de sa jambe droite, l’équerre par sa symbolique rappelle que la révolution institue l’égalité, tandis que sont gravés sur sa face avant les deux autres grands principes révolutionnaires : la Liberté et l’Égalité.
David d’Angers, tout comme Eugène Delacroix font montre, avec leur choix délibéré de représenter la Liberté debout et vêtue d’une courte tunique d’une certaine audace tout à fait dans le vent de liberté des Trois Glorieuses. En effet, un décret en vigueur depuis 1792 imposait aux peintres et aux sculpteurs de représenter la Liberté en tunique longue à l’antique, et assise de face.
On peut admirer cette œuvre au musée de Louvre, ainsi qu’au musée Carnavalet.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Hauteur | 22,5 cm |
Largeur | 11 cm |
Table | 6,8 X 6,2 cm |
Poids | 1,120 kg |
Époque | 1839 pour le chef-modèle |
Provenance | France |
Matériau | Bronze à patine brune |