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Artiste
Georges Charles Coudray
Paris 1862 - 1944
École
École française de sculpture
Dimensions
Hauteur totale : env. 34,5 cm
Ø Terrasse : 13,5 cm
Largeur : env. 18 cm
Signature
signé sur le motif : G. Coudray
Matériau
Épreuve en bronze à patine chocolat.
Socle décoré de motifs.
GTGBOTHELLOCOUDRAY
Mort en son domicile parisien du 5 rue Robert Fleury, dans le 15ème arrondissement, le 6 décembre 1944, Georges COUDRAY est souvent confondu avec son frère Alexandre Lucien, sculpteur et graveur de médaille (Grand Prix de Rome dans cette catégorie en 1893), né à Paris deux ans après lui et mort en 1932.
Georges COUDRAY naquit le 31 janvier 1862, dans le foyer de Louis Félix COUDRAY, venu de l’Orne pratiquer son métier d’ébéniste dans la capitale, et de son épouse Clara Annette FOUGERON.
À 22 ans (1884), il était admis à l’École des Beaux-Arts de Paris en même temps que son jeune frère Lucien d’ailleurs, et entrait dans l’atelier du sculpteur toulousain Alexandre FALGUIÈRE (Toulouse, 1831 ; Paris 1900) tout nouvellement nommé professeur (1882), et du sculpteur parisien, grand prix de Rome 1848, Gabriel-Jules THOMAS (Paris 1824 – 1905).
Comme nombre d’artistes de ce temps, il présenta ses œuvres aux Salons des Artistes français régulièrement pendant sept ans (1883 à 1890), puis beaucoup plus rarement pendant la décennie suivante (1892 ; 1893 ;v1899 ; 1902 et 1903 ). Il n’y fut jamais récompensé. Inspiré par l’Art Nouveau, il sculpta des bustes et statuettes sur des thèmes littéraires, musicaux ou de la mythologie grecque ou orientale. On lui doit ainsi une Claudine, en référence à l’héroïne de Colette, une Princesse Maline ou Mélisande, une Tahoser, héroïne du Roman de la Momie de Théophile Gauthier, présentée au Salon de 1892, une Judith, exposée (en plâtre) au salon de 1888, mais aussi un Arabe au Cimeterre, une Sémiramis, une Hérodiade, un Génie de l’Industrie…
Toujours dans le style Art Nouveau qu'il affectionnait, il produisit des vases, des jardinières, des pichets et autres objets décoratifs en divers matériaux.
Mêlant le thème littéraire et l’inspiration orientaliste, en vogue en cette fin de 19ème siècle, il sculpta un Othello que de nombreux peintres avaient déjà illustré, mais que peu de sculpteurs avaient ciselé.
Othello, c’est ce héros terrible et dramatique de la pièce homonyme de William SHAKESPEARE jouée pour la première fois en 1604, mais achevée l’année précédente, elle-même influencée par un roman, publié en 1565 par l’italien CINTHIO, Le More de Venise. Cette histoire, dramatique à souhait, n’avait pas manqué d’inspirer les musiciens, notamment les deux plus grands noms de l’opéra. L’italien Gioachino ROSSINI présentait à Naples pour la première fois le 4 décembre 1816 cette sombre histoire de jalousie et de vengeance. Quelques cinquante ans plus tard, le 5 février 1887, son grand rival Giuseppe VERDI, en donnait, dans le cadre sublime de la Scala de Milan, sa propre version. Le Maure de Venise était connu des Français. L’opéra de Rossini était représenté depuis 1821 sur la scène parisienne. Celui de Rossini était créé au Palais Garnier le 12 octobre 1894, en présence du compositeur.
Les peintres romantiques tels Alexandre COLIN (en 1829), Eugène DELACROIX (circa 1847-49), Théodore CHASSÉRIAU (1850), Alexandre CABANEL (en 1857), pour ne citer que les plus connus, s’étaient eux-aussi emparés de ce thème mélodramatique produisant quelques toiles chatoyantes et grandiloquentes. Paradoxalement aucun sculpteur, à l’exception du milanais Pietro CALVI (1833-1884) qui cisela un buste d’Othello en marbre et bronze, et un groupe en marbre Othello et Desdémone. Plus tardivement, Emile Coriolan GUILLEMIN (1841 – 1907) et le bordelais Gaston VEUVENOT LEROUX (1854 – 1942) sculptèrent chacun un Othello, le premier vers 1880, le second en 1896-97. Notre sculpteur, Georges Coudray cisela le sien certainement autour de ces années-là, et l’on peut retrouver dans son interprétation du héros shakespearien, un petit air de celui d’Alexandre Cabanel…
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Hauteur | env. 34,5 |
Largeur | env. 18 cm |
Diamètre | de la terrasse : 13,5 cm |
Signature | Signé sur le motif G. Coudray |
Matériau | Bronze à patine chocolat |