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Peintre
Franciscus Melzer (Anvers 1808 – 1865)
Époque
19ème siècle
École
École flamande de peinture
Provenance
Belgique
Dimensions à vue
Hauteur : 29,8 cm
Largeur : 24,5 cm
Dimensions avec cadre
Hauteur : 41,5cm
Longueur : 36 cm
Cadre
Cadre d’époque en bois doré à la feuille d’or à décors de ramettes de feuillage en parfait état, sans aucun manque.
Technique
Huile sur panneau de chêne
Signature
En bas à gauche : Meltzer
GTGTMELERBULLES
Peintre flamand actif dans les années 1840 à 1860, Franciscus Melzer, attaché à la tradition de la peinture des peintres Flandres du siècle précédent voire même de ceux d’avant, les visages de ses personnages n’étant pas sans rappeler les trognes presque caricaturales de celles des peintures des Bruegel père et fils.
Franciscus Meltez affectionne les saynètes pleines d’humour, parfois même assez croquignolesques, ce qui lui vaut, de la part des critiques de l’époque, la réputation peu amène d’un peintre caricaturiste un peu bouffon. Cependant, le succès est là, et les huiles du peintre plaisent au public !
Dans cette scène, Franciscus Melzer reste fidèle à son inspiration, la peinture flamande du 18ème siècle, autant par le style que par le message qu’il veut faire passer.
De cette saynète domestique, qui présente deux bambins s’amusant, sous l’œil pétillant de leur aïeul, à produire des bulles de savon pour les regarder s’envoler dans la lumière, il en fait une Vanité, œuvre à portée philosophique.
En effet, de sa main droite, l’aïeul fait signe à l’observateur qu’il ne faut pas se fier à la légèreté du sujet, car, comme l’indiquent les deux bulles qui volent chacune dans une direction opposée, la vie n’est que futilité et précarité.
Ce qui fait de ce tableau une peinture de Vanité et non pas une banale scène de genre. La peinture de Vanité est hautement symbolique. Elle se développe en tant que genre pictural au début 17ème siècle, en Europe du Nord, et plus particulièrement aux Pays-Bas. Elle reflète la mentalité de cette époque où, suite à la Guerre de Trente ans, aux épidémies de peste, et aux exactions des bandes de routiers et autres pilleurs, la vie est d’une rare dureté et précarité. La religion va dans le sens d’un passage sur terre qui doit préparer le séjour dans l’au-delà. La Réforme accorde une grande valeur au memento mori (Souviens-toi que tu vas mourir) qui force l’homme à réfléchir sur la vanité de son existence, la fugacité des plaisirs terrestre et l’incite à se préoccuper de sa vie dans l’au-delà.
Les Vanités et Natures Mortes de cette époque n’ont de cesse d’évoquer ce message. Chaque objet peint exprime symboliquement la vacuité de l’existence terrestre.
Dans cette saynète, le thème des bulles de savon insiste sur un symbolisme que le 19ème siècle n’a pas oublié, fort de ce tableau et rappelle que ...
vanitas vanitatum, omnia vanitas (Vanité des vanités, tout n’est que vanité)…
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel