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Artiste
Harry Elliot
Époque
Pour l’original circa 1918-1950
Provenance
France
École
École française de dessin
Dimensions avec cadre
Hauteur : 40 cm
Longueur : 52 cm
Dimensions à vue
Hauteur : 23,5 cm
Longueur : 35,5 cm
Cadre
Baguette noire laquée, passepartout beige et marie-louise vert pâle. Encadrement neuf.
Matériau
Lithographie en parfait état.
Signature
En bas, à gauche : Harry Eliott
GTGTDEPARTRELAISELIOTT
Qui ne connait pas ses illustrations, toujours humoristiques, représentant, dans un style tout-à-fait victorien (très inspiré notamment de celui de Cecil Aldin) toutes sortes de scènes parfois bien cocasses de chasse à courre, de chasse au renard, de voyages en diligence, dans des auberges de campagne, de vie des hobereaux ? Ce personnage haut en couleurs est né le 14 juin 1882 à Paris, sous le nom de Charles Hermet. La Grande Guerre marque un grand tournant dans la vie de Charles Hermet. Mobilisé en 1914, comme plusieurs de ses frères, il est réformé pour dépression grave après que l’un de ses frères ait été tué (par les gaz). Il s’installe alors dans l’Orne, du côté d’Alençon, et fait du dessin sa profession, en illustrant de nombreuses revues.
Fasciné par l’Angleterre et les gravures de Cecil Aldin, il adopte le patronyme so british de Harry Eliott, et se transforme en véritable gentleman arborant désormais une sombre redingote, des bottines jaunes et des leggings de toile.
Personnage étrange et malicieux, notre Charles Hermet, désormais Harry Eliott reprend les thèmes traités « sérieusement » par son inspirateur Cecil Aldin, mais y ajoute une bonne pincée d’humour et de dérision. Il s’amuse à mettre en situation ses sujets, créant des comiques de situation. Ce style rencontre son public, et comme il peint, dessine, illustre tant et tant, sa renommée grandit et la prospérité s’installe.
Mais hélas, cette belle histoire s’achève dans la misère, noyée dans le vin rouge et le whisky. Aussi mauvais gestionnaire de ses intérêts qu’il était excellent dessinateur, il avait cédé ses droits sur ses œuvres pour une somme dérisoire, et tandis lithographies, reproductions et autres copies fleurissaient sur le marché, notre pauvre Harry Eliott s’enfonçait dans le dénuement le plus total d’autant que, perdant la vue peu à peu, il ne travaillait plus guère…
Le 29 mai 1959, il est tristement porté en terre dans le petit cimetière de Villez-sous-Bailleul (Eure), à l’âge 77 ans, entouré seulement de trois personnes.
Apparue en Angleterre en 1784, la mail coach est une voiture lourde, fermée, montée sur ressorts, et tirée par quatre chevaux, comme nous le montre la lithographie d’Harry Eliott. À l’arrière, une malle volumineuse contenait le courrier. Pour rentabiliser au mieux les transports postaux, le mail coach pouvait également transporter des passagers. En principe pas plus de 4 à l’intérieur, un passager supplémentaire pouvait prendre place aux côtés du cocher. Au fil du temps, des bancs sont fixés sur le toit du mail coach permettant à 4 passagers supplémentaires de prendre place, mais cela alourdissait le véhicule qui du coup allait moins vite. Un mail coach roulait entre 8 et 13 km/heure selon son chargement, l’état de la route et la saison. Un garde postal, placé à l’arrière, armé (les routes n’étaient pas toujours très sures), était équipé d’un cor (qui est d’ailleurs le symbole des services postaux suisse ou norvégien). Le son du cor alertait les relais de poste de l’arrivée imminente du mail coach. On a cette image du Poney Express dont le cavalier sans s’arrêtait balançait son sac de courrier et en prenait un autre au vol. Le mail coach sans agir de manière aussi spectaculaire, effectuait un très bref arrêt avant de poursuivre sa route.
L'usage du mail coach diminue progressivement dans les années 1840 à 1850, supplanté par le chemin de fer.
En France, la malle-poste apparaît une vongtaine d'années plus tard qu'en Angleterre, vers 1800. Transportant moins de passagers, elle était plus rapide que la diligence, mais du coup, beaucoup plus onéreuse. En 1814, la malle-poste effectuait un Paris-Bordeaux en 86 heures, et fera le même trajet en 1840 en seulement 37 heures (amélioration des véhicules, des routes…). Le 23 août 1857, la dernière malle-poste française partit de départ de Toulouse à destination de Montpellier.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel