JEUNES BERBÈRES À LA CRUCHE

La Koutoubia - Yvonne Thivet

YVONNE THIVET
    1888-1972

Époque
Circa 1920-30

Provenance
France

École
École française de peinture orientaliste

Thème
Peinture orientaliste

Dimensions à vue
Hauteur : 64 cm
Longueur : 46,5 cm

Dimensions sans cadre
Hauteur : 55 cm
Longueur : 38 cm

cadre en bois patiné doré et marie-louise blanche

Signature
en bas à droite

Localisé au dos

Matériau
Huile sur panneau

750,00 €
Quantité

Yvonne Thivet ou la fascination du Maghreb

Née le 4 février 1888, Yvonne Thivet fait ses classes dans l’atelier de Ferdinand Humbert (1842-1934), à l’École des Beaux-Arts de Paris.
Surtout active dans les années 1920, elle participe régulièrement aux Salons des Artistes Français et expose régulièrement dans deux des plus célèbres galeries parisiennes, la Galerie Simonson, au 19 de la rue Caumartin, et la Galerie Reitlinger, au 12 de la rue de la Boétie, mais aussi au Syndicat d’Initiative d’Alger.

Fascinée par les voyages, et par le Maghreb en particulier, qu’elle arpente dans tous les sens, elle ramène de ses échappées, des toiles représentants des scènes de la vie quotidienne, des portraits, des paysages pittoresques. Elle est considérée comme faisant partie du mouvement orientaliste, dont elle est l’une des rares représentantes féminines.

Sa sensibilité délicate, le charme avec lequel elle exprime la lumière et les couleurs, la vérité avec laquelle elle saisit les expressions et les gestes en font une artiste très recherchée.

Elle épousait le 9 avril 1927, à l’âge de 39 ans, un publiciste médical, Albert Léon Désiré Xavier Berbegier, âgé de 54 ans, veuf en premières noces de Juliette Briodat. Elle s’éteignait à Sevran (Seine-Saint-Denis) dans sa 85ème année, le 5 février 1972.

La Koutoubia

Ville de l’Orient rêvé, aux murs ocres et parsemée de jardins fleuris, les cimes enneigées de l'Atlas se dessinant au loin dans un ciel céruléen, cité tumultueuse où arrivent les caravanes transsahariennes, et au souk d’une opulence quasiment inégalé, Marrakech faisait battre le cœur de ceux qui y abordaient pour la première fois. Yvonne Thivet n’a pas échappé à cette fascination. Dans ce tableau, elle s’est attachée à restituer l’âme religieuse de la cité, le grand minaret de la plus belle de ses mosquées, la Koutoubia.

Sa construction débute sous le règne du premier sultan almohade, Abdel Moumen, au milieu du 12ème siècle, et s’achève sous le règne de son petit-fils, Yacoub el Mansour en 1199. Elle s’élève dans le quartier des Libraires (d’où son nom), dressant son minaret de grès rose à une hauteur de 69 mètres (77m au point culminant de la flèche). Il domine la cité ocre d’où que l’on soit.

La représentation de l’Orient, du fantasme à la réalité

Lorientalisme est un mouvement esthétique qui naît de la littérature du 18ème siècle.
Il prend l’Orient comme sujet, mais un Orient le plus souvent fantasmé.

Avec le début du 20ème siècle, la fascination mythique de l’Orient s’estompe quelque peu. Le regard d'un Orient idéalisé s'efface.
L’Algérie est conquise, la colonisation s’installe en Tunisie puis au Maroc.
Les artistes portent un autre regard sur le Maghreb. Un regard plus ethnographique, sans doute porté par le courant naturaliste, et l’art photographique qui se développe. Yvonne Thivet fait partie de ces peintres qui découvrent un Maghreb bien réel, et qui s'attache à en saisir le quotidien sur le vif.

Terminées les odalisques et autres représentations rêvées de harems. Les peintres s’attachent à peindre un Orient réel.

Mais le mouvement s’essouffle, et ne perdure quasiment plus que par les peintres installés sur place, comme au Maroc où une véritable école de peinture se développe autour notamment de Jacques Majorelle, Henri Pontoy (professeur de lettres à Fès), Edouard Edy-Legrand (installé à Rabat) et s’est poursuivie jusqu’à l’indépendance du Maroc, avec Paul Néri (professeur de musique au conservatoire de Casablanca puis directeur du conservatoire de Meknès) et Edmond Valès (professeur de dessin au lycée Poeymirau de Meknès) ou André Pilot (peintre à Rabat)…

GTGKOUTOUBIATH
1 Produit

Fiche technique

Hauteur
à vue : 64 cm ; sans cadre : 55 cm
Signature
en bas à droite
Localisé au dos
Époque
circa 1920-30
Matériau
Huile sur panneau
Longueur
à vue : 46,5 cm ; sans cadre : 38 cm