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Artiste
Félix Planquette 1873 - 1964
Époque
Circa 1930-1940
École
École française de peinture
Dimensions à vue
Longueur : 38 cm
Hauteur : 45 cm
Dimensions avec cadre
Longueur : 50 cm
Hauteur : 57 cm
Signature
En bas à gauche
Cadre
Cadre à la montmartre et volutes dorées et marie-Louise blanche.
Matériau
Huile sur toile
GTGTSACRÉCOEUR
Félix PLANQUETTE naquit par un frais après-midi d’avril 1873, le 23 très exactement, au 36 de la très belle Petite Place d’Arras (aujourd’hui Place des héros) dans l’une de ces habitations typique des Flandres, à pignons en volutes et arcades. Sa famille, dans le négoce, était aisée, et lui permit très jeune de se développer son goût pour le dessin et la peinture. Il entra à l’École des Beaux-Arts de Lille où il suivit les enseignements de plusieurs maîtres, dont le peintre naturaliste belge Alexandre HOUZÉ (1837-1908) ou Pharaon de WINTER (1849-1924). Présenté à l’École des Beaux-Arts de Paris, il intègre l’atelier de Fernand CORMON (1845-1924) puis poursuit sa formation en s’intéressant à l’école de Wissant. De 1889 à 1914, autour du peintre Adrien DEMONT et sa femme Virginie DEMONT-BRETON, se retrouvaient quelques peintres dans la petite cité balnéaire du Pas-de-Calais pour y recueillir conseils et un enseignement.
Félix Planquette s’orienta vers la peinture de paysage, mais la peinture animalière a aussi sa préférence. Il aime à restituer de son pinceau à la fois aérien et légèrement pâteux les verdoyants bocages normands, les âpres rivages de la Manche, les austères mais grandioses paysages de la Creuse. Différentes bourses de voyages lui permirent d’ouvrir son horizon. Ainsi, il découvrait et peignait l’Écosse sauvage et l’Espagne chatoyante. Comme ses maîtres, il présenta quelques-unes de ses toiles aux Salons des Artistes français, pour lesquels il obtient différentes récompenses. Un Mention Honorable au Salon des beaux-Arts en 1900 et une Troisième Médaille en 1902 le mènent à l’obtention de la première médaille au Prix Rosa Bonheur de 1912.
Peintre prolifique dont la renommée s’étendait de la France aux États-Unis en passant par les grandes capitales européennes, il s’éteignait pourtant tristement solitaire, âgé de 91 ans, dans le foyer du boulevard Ney à Paris, le 12 mars 1964.
Sur un thème très différent des habituelles œuvres de Félix Planquette, cette vue de Montmartre, urbaine s’il en est, dégage néanmoins un charme tranquille et paisible accentué par la verdure abondante et claire des arbres qui s’égaient derrière les palissades qui bordes ces fameux escaliers de Montmartre. On a l’habitude d’un Montmartre agité, trépident ou se presse une foule occupée. Le Montmartre de Félix Planquette est à l’opposé. Seul deux personnages se lancent à l’assaut des escaliers, dans une tranquillité toute inhabituelle…
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel