En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies tiers destinés à vous proposer des vidéos, des boutons de partage, des remontées de contenus de plateformes sociales En savoir plus
Aucun produit
Époque
Deuxième moitié du 19ème siècle
Provenance
France
École
École irlandaise du 19ème siècle
Dimensions hors cadre
Hauteur : 21,5 cm
Longueur : 41 cm
Dimensions avec cadre
Hauteur : 30 cm
Longueur : 49 cm
Encadrement
Cadre en bois doré moderne style fin 19èmeème
Signature
En bas à gauche : Edwin Hayes
Matériau
Huile sur panneau
Petite restauration, très bon état
GTGTEHAYESFAL
Né à Bristol le 7 juin 1819, c’est tout jeune qu’Edwin Hayes s’installe à Dublin avec sa famille lorsque son père prend sa fonction à la tête d’un hôtel.
La Dublin Society Art School l’accueille et lui enseigne le dessin et la peinture.
Passionné par la mer, l’univers des ports (il vit à proximité du port et des docks de Dublin dont l’activité l’inspire et le motive), il s’oriente vers la peinture de marine.
Il s’engage même un temps comme steward à bord des transatlantiques qui assurent la liaison avec l’Amérique.
Il appartient à la même école de peinture que ses contemporains, à la fois peintres et marins, Richard Brydges Beechev (1808-1895) et George Mounsey Atkinson (1806-1884) et le peintre plus tardif William Coulter (1849-1936).
Edwin Hayes expose pour la première fois en 1842, il a 22 ans.
C’est tout naturellement à La Royal Hibernian Academy (RHA) qu’il expose. Créée à Dublin, en 1823, par une charte royale, le but de la RHA est de promouvoir les beaux-arts en Irlande, de permettre aux artistes irlandais d’exposer leurs œuvres et d’accueillir et de former les jeunes talents irlandais.
En 1842, la RHA est encore une jeune institution puisque la première exposition ne remonte qu’à 1826.
En 1852, il s’installe à Londres et expose à partir de 1854 et jusqu’à sa mort en 1904, à la British Institution, à la Royal Academy, la Society of British Artists ainsi qu’à la Royal Institute of Painters in Watercolours dont il devient membre en 1863.
Il ne cesse jamais de présenter des tableaux à la RHA dont il devient membre en 1871.
Peintre et aquarelliste, Edwin Hayes peint des tableaux où la mer est omniprésente : scènes de docks, de ports, côtes escarpées, falaises maritimes, criques, anses, naufrages, navires de guerre, bâtiments commerciaux sont ses thèmes de prédilection.
L’Irlande, et la Grande-Bretagne aussi bien que la France, l’Italie, la Hollande, l’Espagne, aucun paysage maritime européen n’a échappé à son pinceau.
Considéré comme l’un des peintres maritimes les plus remarquables du Royaume-Uni, Edwin Hayes est présent dans de nombreux musées britanniques : Bristol, Leicester, Dublin, Londres et même Sydney (Australie),
La composition est pyramidale de l’œuvre, met en avant la falaise de craie qui jaillit, au second plan, telle la silhouette fantomatique d’une cathédrale en ruine.
Les teintes froides du ciel gris se confondent avec la mer réveillée au premier plan par des vagues ourlées d’écume.
Sur la grève, les deux bateaux en cale sèche génèrent autour d’eux toute une activité qui donne vie au tableau.
Au 16ème siècle, la Principauté des Pays-Bas appartient à la couronne d’Espagne.
Elle profite de l’apport massif d’or et de métaux précieux en provenance des colonies espagnoles des Amériques.
Boostés par cet afflux de richesses, le commerce maritime international (sucre, café, tabac), l’industrie (transformation des produits coloniaux), la construction navale (invention de la flûte, ce vaisseau de commerce qui démultiplie les capacités de stockage des cales) et la pêche ouvrent une ère de prospérité économique.
Dans les places flamandes, Anvers, Amsterdam, Rotterdam, la bourgeoisie marchande passe commande et les artistes foisonnent.
Dans ces contrées cernées par la mer, où la tradition picturale, réaliste, porte sur les portraits, les natures mortes et surtout, les scènes de genre ou de paysage, la mer et tout ce qui gravite autour d’elle deviennent naturellement une source d’inspiration.
La fin du 18ème siècle amène un déclin progressif du commerce dans le nord de l’Europe.
La richesse se tarit.
Les peintres hollandais, en quête de commanditaires vont s’installer en Angleterre. Leur style de peinture s’implante au Royaume-Uni, gagne la France puis l’Italie.
1648 : Mazarin crée l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture afin d’encourager la création artistique.
Une hiérarchie des genres se met en place.
La peinture d’histoire, appelée grand genre, obtient la primauté
Le paysage est relégué au dernier rang.
Quelques artistes introduisent dans leurs marines, pour se conformer aux critères en vigueur, des sujets historiques.
1750, la guerre de Sept Ans fait rage.
Louis XV commande à Joseph Vernet une suite de seize peintures monumentales, dépeignant les usages de la vie des principaux ports de France, de Dieppe à Marseille, destinés à mettre en évidence leur richesse et leur vitalité et à montrer que la France n’a rien à redouter de l’Angleterre.
À partir du 19ème siècle, le thème du paysage historique, jusqu’alors déconsidéré, s’affiche au goût du jour.
Les grandes batailles navales épiques, passées ou contemporaine, les tempêtes, les naufrages, les scènes hauturières, côtières, portuaires illustrent désormais une école de peinture : la peinture de marine.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel