Petit Marché à Saint-Tropez - Ch. Cermak

Charles Cermak

Originaire de Tchécoslovaquie, Karel (Charles) Cermak est né à Pilsen, en Bohême en 1877.
Venu en France, il s’installe en Provence, à Saint-Tropez.

Connu pour ses tableaux représentants des paysages de Provence, de la Côte d’Azur et de son petit port de pêche de prédilection, Saint-Tropez, il expose au Salon des Indépendants de 1929 à 1931.

Jour de marché à Saint-Tropez

Un escalier de pierre au pied duquel poussent quelques cactées en pots mène à l’entrée d’une maisonnette située au-dessus d’une ruelle couverte.

L’ombre et la lumière jouent sur les façades des hautes maisons de Provence, aux toits de tuiles romanes tandis que se tient sur la placette un petit marché où s'échangent la courgette et ses fleurs, la tomate charnue, le poivron, l'aubergine violette, l'oignon rouge et l'ail tressé, le thym de la garrigue, le pistou et la sarriette, le fenouil au coeur tendre...

L’histoire exceptionnelle d’un petit village varois
                                              qui devint … (trop ?) célèbre !

Si Saint-Tropez évoque pour nous, aujourd’hui, le bling bling d’une jet set un peu narcissique et quelque peu déjantée, ce n’était encore, au début du 20ème siècle, qu’un tranquille petit port de pêche de Provence, même si, dans les années 1860, Emile Olliver, ministre de Napoléon III, y avait acquis une belle propriété, La Moutte.

En 1888, l’écrivain et critique d’art Guy de Maupassant tombe sous le charme du petit port provençal, comme il y faisait une brève escale lors de sa croisière en Méditerranée, à bord de son yacht, le Bel-Ami. Il évoque d’ailleurs la paisible petite cité dans « Sur l’Eau ».

Lorsque Paul Signac, chef de file du pointillisme, touché par les écrits de Guy de Maupassant découvre à son tour le petit port de Saint-Tropez, s’y installe, et le fait découvrir à ses amis, peintres, écrivains, intellectuels.

Cependant, en 1912, ce ne sont ni des artistes, ni des intellectuels qui viennent s’installer dans le petit port varois, mais des ouvriers, certains venant même d’Italie, pour s’embaucher dans l’usine de torpilles, fournisseur de la Marine Nationale, qui vient de s’ouvrir à l’entrée du village.

Dans les années 1920, Saint-Tropez est la villégiature à la mode.
Artistes connus ou inconnus, intellectuels de tous bords aiment à y séjourner jusqu’à ce que, dans les années 1950-60, le cinéma y élise domicile.
Vedettes de cinéma et réalisateurs à leur tour s’y installent, tandis que le village sert de décors à quelques films tels « Bonjour tristesse, « Et… Dieu créa la femme » ...