Calanque au Voilier. F. Car

Fortuné Car

Peu d’éléments biographiques de ce peintre né à Marseille en 1905 nous sont connus avec certitude.

Dans les années 1930, il succéda à son oncle et concevait des décors de théâtre, de salles de spectacles, d’opéras.
Cependant en 1939, les évènements politiques rattrapent Fortuné Car qui, à 33 ans, est mobilisé comme la plupart de ses concitoyens.
Lorsqu’il retrouva ses pénates provençaux, il s’adonna désormais à la peinture de paysage, sur le motif. Il peignait les Alpilles, le massif de la Sainte-Baume, leurs innombrables sentiers odorants au détour desquels on croise un troupeau de mouton, un berger, une bergère, un mas aux volets colorés. Mais aussi la Côte Bleue, la Camargue.

Ses tableaux, souvent de grand format, expriment cette terre et ses couleurs qui est la sienne et qu’il aime, restituées au pinceau et au couteau.

Chantre de la Provence, dans les années soixante, la société Yvon imprima certains de ses tableaux en cartes postales de grand format.

Fortuné Car s’éteint en 1970.

Les Éditions Yvon ont imprimé des cartes postales de grand format (15X20 cm) de plusieurs de ses tableaux dans les années soixante.

Calanque au Voilier

Ayant commencé sa carrière en réalisant des décors de spectacles, Fortuné Car est à l’aise avec les grands formats, toutefois, il ne dédaignait pas les plus petites dimensions.

Pour cette œuvre, comme pour la plupart de ses œuvres d’ailleurs, il a choisi de peindre sur Isorel*. Ce support en effet, présente, pour un artiste comme lui qui peint au couteau, une texture au grain prononcé très intéressante.

Peintre de la Provence, Fortuné Car aime à peindre les Alpilles. Cependant, la Côte Bleue l’inspire aussi. Se déroulant des côtes du Golfe de Fos-sur-Mer jusqu’au petit village de pêcheurs des Martigues, la Côte Bleue offre au regard du peintre un caractère sauvage grâce à ses falaises calcaires se jetant dans les eaux turquoises de la Méditerranée, et couvertes de thym, de lavande si odorants, de mimosa, de figuiers, mais aussi de pins d’Alep aux troncs souvent torturés par les vents marins.

*Le terme Isorel est un nom de marque. Il s’agit d’un aggloméré de fibres de bois de haute densité, mais qui absorbe beaucoup de peinture.