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Sculpteur
Alfred Dubucand 1828-1903
Époque
Fin 19ème siècle
Provenance
France
École
École française de sculpture animalière
Dimensions
Longueur : environ 26 cm
Hauteur : environ 17 cm
Largeur : environ 9 cm
Poids : 2,37 kg
Signature
Sur la terrasse : DUBUCAND
Matériau
Épreuve en bronze à patine brune.
Le bronze est complet.
GTGBCHIENDUB
Né à Paris le 25 novembre 1828, graveur de formation et de métier, Alfred Dubucand ne vient à la sculpture que dans les années 1860 après être passé dans les ateliers d'Antoine Louis Barye et de Pierre Louis Rouillard : au Salon de 1867, il a alors 39 ans. Surfant sur la vague animalière, Il expose un Faisan en cire. La sculpture ayant obtenu quelques succès, il la représente au salon suivant, en bronze cette fois. Il procèdera ainsi désormais, exposant une première fois des sculptures en cire pour ensuite, assuré de l’intérêt du public, les éditer en bronze. Il est récompensé d'une médaille de troisième classe au Salon de 1879. Avec une régularité remarquable, il sera présent à chaque Salon jusqu’en 1883.
L'œuvre d'Alfred Dubucand s’exprime autour du thème de la chasse, des chevaux mais également au travers de groupes orientalistes où il met en scène la faune maghrébine, avec des humains. Moins connu qu’Antoine-Louis Barye, Pierre-Jules Mène ou Emmanuel Frémiet, son souci de détail et sa capacité à capturer le mouvement en suspens, la finesse et l’élégance de sa ciselure ne l'en classent dans la catégorie des grands sculpteurs animaliers.
Il se retire dans la seconde moitié des années 1880 à Chateaudun, dans sa maison du 28 de la rue Nationale où il s’éteint à l’âge de 74 ans.
À l’arrêt, le regard fixé au loin, le sculpteur a saisi cet instant ou, encore incertain d’avoir repéré une proie ou non, le pointer se fige. Sa silhouette fine et racée est élégante. Alfred Dubucand a rendu avec un doigté saisissant les membres secs et nerveux du chien, bloqué dans son effort. La composition, toute en longueur, évoque le mouvement retenu. La ciselure est fine et raffinée et révèle la grande précision de chaque détail notamment de la gueule du chien.
Longtemps tenue pour mineure, la sculpture animalière prend au 19ème siècle un essor qui ne sera plus jamais démenti. Jusqu’alors très lié au classicisme, le thème animalier s’affranchit, notamment grâce à Antoine-Louis Barye (1795-1878), de la mythologie qui lui servait de support. Désormais, les artistes choisissent de faire de l’animal le sujet principal de leur œuvre.
La vulgarisation des Sciences Naturelles attire l’intérêt sur l’animal, qui devient un sujet d’étude et d’inspiration. Lancé par Antoine-Louis Barye, le mouvement des Animaliers trouve en Emmanuel Frémiet (1824-1910) un chantre d’exception. Alliant esprit d’observation et sens du pittoresque, qu’il mâtine d’un grain de fantaisie, ce dernier tire une partie de son inspiration des théories révolutionnaires de Charles Darwin, que sa proximité avec le Muséum d’Histoire Naturelle lui permet de suivre.
L’intérêt à la fois du public et des artistes est si grand que s’ouvrent, un peu partout en France, des jardins zoologiques où les sculpteurs peuvent observer de visu les animaux en captivité. Public et artistes y découvrent des animaux ramenés de lointaines expéditions géographiques et scientifiques en pays nouvellement conquis : rhinocéros, éléphants, panthères, tigres, gazelles, antilopes, gorilles … Tout au long du siècle, la Ménagerie du Jardin des Plantes est l’une des lieux incontournables de la capitale. Le grand public peut s’y presser nonchalamment l’après-midi, les matinées étant réservées exclusivement aux artistes, qui pouvaient ainsi croquer en toute tranquillité n’importe lequel de ces animaux.
Lié au thème animalier, celui de la chasse demeure un sujet de prédilection. Sous le Second Empire, et plus encore sous la Troisième République, la chasse est un véritable art de vivre, dont on retrouve l’expression jusque dans les demeures urbaines. Des tableaux, objets en bronze, sculptures décorent les cheminées des salles-à-manger et des bibliothèques des intérieurs bourgeois. Viennent s’y joindre des scènes de genre : bébés animaux tétant leur mère, chien attaquant un cervidé, chien ramenant du gibier, bœuf au labour, mère et ses petits …
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Longueur | env. 26 cm |
Hauteur | env. 17 cm |
Largeur | env. 9 cm |
Poids | 2,37 kg |
Signature | sur la terrasse : DUBUCAND |
Matériau | bronze à patine brune |