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Sculpteur
Alfred Jacquemart8 1824 - 1894
École
École française de sculpture animalière
Dimensions
Longueur : 9 cm
Hauteur : 6,5 cm
Largeur : 4 cm
Poids : 279 gr.
Signature
Sur la terrasse sur le motif
Marque du fondeur Auguste Delafontaine (fonderie créée au 18ème par le maître des forges Jean-Baptiste Maximilien Delafontainte, la succession se fait ensuite de père en fils. À partir de 1855, avec Auguste Maximilien Delafontaine, elle se tourne vers les éditions d’art.
Matériau
Épreuve en bronze à patine brune reposant sur une terrasse ovale.
Bronze composé d’une seule pièce. Complet, aucun manque.
GTGBCANARDHUPPÉ
Fils d’un industriel en serrurerie parisien, Alfred JACQUEMART naquit dans le deuxième arrondissement de Paris, le 22 février 1824. Après des études à l’École des Beaux-Arts où il passa dans les ateliers de Paul DELAROCHE (1797-1856), à la peinture, et de Jean-Baptiste Jules KLAGMANN (1810-1867) à la sculpture, il débutait sa carrière en exposant au Salon des Artistes français de 1847.
Sculpteur animalier au ciseau puissant et précis, il reçut de l’État ainsi que de la Préfecture de la Seine de nombreuses commandes qui servirent à l’embellissement de la capitale. Ainsi peut-on admirer ses Sphinx qui ornent la fontaine du Chatelet, ou ses dragons ailés, placés de part et d’autre de la fontaine Saint-Michel. Ailleurs, rue Lobau, ses lions assis qui trônent devant la façade de l’Hôtel de Ville. Pour l’Exposition Universelle qui s’était tenue à Paris en 1878, il sculpta un impressionnant rhinocéros en fonte. Toutefois, pour l’Exposition Universelle, le rhinocéros rejoignait un groupe de 3 autres sculptures animalières réalisées par les plus grands sculpteurs animaliers de l’époque. Ainsi Emmanuel FRÉMIET oeuvra-t-il sur l’éléphant ; Pierre Louis ROUILLARD un cheval et Auguste CAÏN un taureau. Ces 4 sculptures entouraient la fontaine qui se situait devant le palais du Trocadero. Aujourd’hui, c’est sur le parvis du musée d’Orsay que l’on peut l’admirer.
Si Alfred Jacquemart n’a pas seulement décoré la capitale, il a laissé en Égypte où il avait séjourné de 1860 à 1870, quelques statues monumentales qui racontent l’histoire de ce pays, et que l’on peut, aujourd’hui encore, voir à l’endroit même où elles ont été inaugurées.
Ce canard huppé, de par sa forme allongée, était ce qu’au 19ème siècle l’on qualifiait de presse-papier. Ces petits objets étaient très prisés de la bourgeoisie, et selon leur thème soit reflétait la passion de son possesseur soit trahissait un effet de mode. Finement ciselé, ce petit canard huppé, ou canard à pompon met en avant cette espèce de canard qui avait été introduite en Europe depuis les Indes Orientales par les vaisseaux hollandais, au 17ème siècle. Relativement rares, ces canards au 19ème siècle, séduisaient par leur allure un peu pataude sur la terre ferme, et racée et élégante sur l’eau. Ils « ornaient » pièces d’eau et bassins de nombres de propriétés bourgeoises.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel