Les années de formation
Charles Arthur BOURGEOIS est né à Dijon, en Côte d'Or, le 19 mai 1838.
Il quitte sa province natale pour la Capitale lorsqu'il entre, à l'âge de 19 ans, à l’École des Beaux-Arts.
Il est admis dans l'atelier de Francisque DURET (1804-1861) et d'Eugène GUILLAUME (1822-1905).
Francisque Duret fut élève du grand François-Joseph BOSIO, figure emblématique de la sculpture sous la Restauration. Il obtint, en 1823, le Premier Prix de Rome. Il produit une statuaire romantique, qui trouve sa place dans divers monuments parisiens, tels le Saint Michel terrassant le Dragon, qui orne la fontaine du même nom, boulevard du même nom. Outre Charles Bourgeois, il forma Jean-Baptiste CARPEAUX, Jules DALOU, Henri CHAPU notamment, qui, à leur tour ont marqué de leur empreinte la sculpture du 19ème siècle.
Eugène Guillaume travailla dans l'atelier du romantique James PRADIER (1790-1852). Grand Prix de Rome à l'âge de 23 ans, il assura la direction de l'Académie nationale de France à Rome de 1891 à 1904. Direction à laquelle il avait été préparé par sa direction, de 1864 à 1891, de l'École des Beaux-Arts. Membre de l'Académie des Beaux-Arts, critique d'art, professeur d'esthétique au Collège de France, il est élu à l'Académie Française, au fauteuil du duc d'Aumale. Son oeuvre impressionnante rayonne à Paris, mais aussi à Châlon-sur-Saone, Reims, Marseille, Châtillon-sur-Loing, Dijon, Avignon.
Atelier d'Eugène GUILLAUME
Charles-Arthur Bourgeois apprend de ses deux maîtres une sculpture romantique dans un style très classique et un modèle monumentale auquel il reste fidèle tout le long de sa carrière.
Grand Prix de Rome
En digne élève de ses maîtres, et préparé par eux, Charles-Arthur Bourgeois décroche, avec le bas-relief, Nisus et Euryale, en 1863, le Premier Prix de Rome.
Nisus et Euryale
Une courte carrière bien remplie
Mort à l'âge de 48 ans, Charles-Arthur Bourgeois n'en n'a pas moins eu une carrière bien remplie, bien que fort peu renseignée par la critique d'Art.
En 1862, il remporte, avant même son prix de Rome le prix "de la tête d'expression, décerné à ses élèves par l'École des Beaux Arts pour La Résignation.
La première oeuvre qu'il présente au Salon de la Société des Artistes Vivants, en 1863, remporte une médaille de Troisième Classe. Délaissant pour cette oeuvre le style académique et romantique qu'il suivra pour tout l'ensemble de sa carrière (hormis pour la Laveuse arabe qu'il présente au Salon de 1868, et un Esclave Salon de 1873 et Exposition Universelle de 1892),il cède à la mode très en vogue du courant Orientaliste avec un Charmeur de Serpent en plâtre. Le succès lui vaut, dès le 17 juillet 1863, une commande du Ministre de la Maison de l'Empereur et des Beaux-Arts. Il s'agit d'une version monumentale de deux mètres du Charmeur de Serpent. En 1868, cette statue est placée dans le périmètre de la Ménagerie du Jardins des Plantes, près du Bâtiment des Reptiles.
En 1883, un non moins monumental Chasseur de crocodiles d’un mètres quatre-vingt-dix est installé non loin de là.
Succès jamais démenti, le Charmeur de Serpent est édité en grand nombre et a assis la notoriété de l’artiste.
D'autres oeuvres, commandées par la Préfecture de la Seine, par l'État ou acquises par lui ornent la chapelle de la Sorbonne, l'église Saint-Laurent, l'Hôtel de Ville de Paris, mais aussi la cathédrale de Besançon et Bruxelles.
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