Du cuivre au bronze en passant par le bois
Pierre-Jules Mêne est né à Paris. Il travaille très tôt dans l’atelier paternel, tourneur de cuivre. A 22 ans, il épouse Hortense Caroline Monnereau d’un an sa cadette et décide alors de voler de ses propres ailes. Il est attiré par la sculpture, et entre dans l’atelier du sculpteur sur bois René Compaire. C’est ainsi que sans l’avoir vraiment voulu, il se spécialise dans la sculpture animalière, et dans les thèmes tournant autour de la chasse, très en vogue dans cette bourgeoisie du Second Empire.
La perdrix, ca 1847 pour le chef modèleDécorateur ou Véritable sculpteur ?
Pierre-Jules Mêne , atelier Nadar,
Source,Bnf Département des Estampes et photographies
Pierre-Jules Mêne expose aux Salons à partir de 1838, et jusqu’à sa mort, y rencontra un incontestable succès. Il accumula les médailles d'or Première et Deuxième classe, d'honneur Troisième classe...
Cependant, il fut plus considéré comme un décorateur qu’un véritable artiste. Non seulement il ne produisait pas de sculptures monumentales, et il éditait lui-même ses bronzes animaliers mais en plus, se chargeait également de leur vente. Cet aspect mercantile et le manque d'oeuvres monumentales rebutaient l’Institution, mais assura la fortune du sculpteur et de sa famille. Car le public n'avait pas ce genre de réserve, ses bronzes plaisaient et ornaient plus d'un intérieur !
Le 3 mai 1879, Hortense Mêne s’éteint après une longue maladie. Pierre-Jules, ne sachant comment vivre sans sa compagne de plus de cinquante ans, rend son dernier souffle 21 jours plus tard, le 20 mai, à 69 ans;
L’enterrement de cet artiste célèbre et apprécié attire beaucoup de monde. Malgré la mort de l’artiste, le succès ne faiblit pas. Sa fille Julie, épouse du sculpteur animalier Auguste Caïn, prenait alors la succession de ses parents pour l’édition des œuvres paternelles.
Récompensé plusieurs fois aux salons, il avait obtenu la Légion d'Honneur en 1861.
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