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Sculpteur
Roger de Minvielle - 1897 – 1987
Époque
circa 1930-1965
École
École française de Sculpture animalière
Dimensions Courbette
Longueur : env. 21 cm / env. 23 cm avec le socle en bois
Hauteur : env. 22,5 cm / env. 25,5 cm avec le socle en bois
Largeur : env. 6 cm / env. 8,5 cm avec le socle en bois
Poids : 2 000 gr
Dimensions Croupade
Longueur : env. 21 cm / env. 23 cm avec le socle en bois
Hauteur : env. 22,5 cm / env. 25,5 cm avec le socle en bois
Largeur : env. 6 cm / env. 8,5 cm avec le socle en bois
Poids : 2 056 gr
Signature
Signé à l’arrière de la terrasse, dans le motif
Matériau
Épreuve en bronze, à patine brune, composée de plusieurs pièces, les bronzes sont complets.
GTGBMINVIELLECADRESNOIRS
Roger de Minville naît le 23 juin 1897 au cœur de la Sologne, à Chaumont-sur-Tharonne. Il se découvre, à 25 ans, alors qu'il est engagé dans une carrière militaire, une véritable passion pour la sculpture, mais la sculpture équestre.
Alors qu’il est incorporé au 8ème Régiment de Chasseurs à Chevaux d’Orléans, il fait la connaissance de Gaston d’Illiers qui l’initie à la sculpture. Cavalier chevronné, dresseur équestre, veneur, Gaston d'Illiers bien que ne revendiquant pas professionnel, était passé maître dans l'art de la sculpture équestre et canine. Demeurant dans les environs d'Orléans, ce dernier avait naturellement été incorporé au 8ème Régiment de chasseurs à Cheval en garnison à Orléans depuis 1909 en 1914. Il restera fidèle à ce Régiment qu'il continuera de cotoyer longtemps après la fin de la Grande Guerre.
Il entretient cette passion en sculptant, très influencé par Gaston d’Illiers, principalement des chevaux et des thèmes de chasse. Quelques années plus tard, il est Cadre Noir à Saumur de1929-1939, puis écuyer en chef en 1945 où il retrouve Jacques d’Illiers, le fils de Gaston d’Illiers, son maître en sculpture, qui sera à son tour écuyer de 1946 à 1954.
Roger de Minville meurt à l’âge avancé de 90 ans, le 9 avril 1987, dans le petit village d’Usson, dans le Puy-de-Dôme.
L’équitation et son univers constituent le sujet principal des sculptures de Roger de Minvielle qui rencontre un grand succès auprès de tous les aficionados du monde équestre.
Ces deux bronzes nous mènent au cœur même de l’univers du Cadre Noir, et de ses sauts d’école aussi envoûtants, magistraux, époustouflants que prestigieux.
Ce sont les écuyers italiens qui les premiers mettent au point ces sauts impressionnants, afin que leurs chevaux puissent eux-aussi participer aux ballets qui captivent tant les cours princières de la Renaissance. Les écuyers français les découvrent lors des campagnes d’Italie menées par François 1er, et les ramènent en France. Quelques décennies plus tard (1733), François Robichon de La Guérinière (1688-1751), écuyer ordinaire (c’est-à-dire qu’il servait à temps plein, et non pas par quartier) au manège des Tuileries, rédige un traité équestre qui aujourd’hui encore fait référence : École de Cavalerie, ou notamment, il codifie les sauts d’école. Ceux-ci ont évolué au sein du Cadre Noir à partir de 1847. Seule la cabriole est restée inchangée.
Les sauts d’école, ou airs relevés, sont au nombre de trois : la croupade, la courbette et la cabriole. Si les deux premiers peuvent être exécutés aussi bien montés qu’« à la main », la cabriole, qui est la réunion des deux précédents (le cheval élevant d’abord ses antérieur pour bondir et lancer vigoureusement ses postérieurs en recherchant l’élévation et l’étendue maximales) n’est pratiqué qu’à la main.
Ces sauts sont issus de la tradition de dressage des chevaux de guerre. Ils permettaient d’en obtenir une soumission parfaite, et une très grande maniabilité, qualités du cheval indispensables au cavalier au cœur des combats. Ces sauts nécessitent une grande préparation et une précision minutieuse. Ils n’étaient pas destinés à être pratiqués sur les champs de bataille, bien que la tentation en soit forte pour nombre de cavaliers émérites !
Les sauts d’école, à Saumur, sont exécutés sans étriers. Le cavalier n’est donc pas chaussé.
La grande tenue de manège se compose d’une tunique noire à rang de boutons dorés, sans pattes de parement et sans poches, mais avec deux boutons marquant la taille, la culotte blanche, les longues bottes vernies à l’écuyère, rigides vers le genou, souples pour le reste de la tige, et le chapeau dit à l’écuyère. Un Cadre Noir ne monte jamais sans ses gants de Saumur en daim de beurre frais.
Le costume des écuyers du Cadre Noir est caractérisé par sa sévérité et sa sobriété : noir galonné d’or. La couleur noire n’est pas la couleur originelle, En effet, au moment de sa création, en 1815, les premiers écuyers recrutés sont tout autant militaires que civils. Souvent d’ailleurs ce sont, pour les militaires, des officiers à la retraite. La couleur de l’uniforme est alors bleue, au demeurant celle de la cavalerie. Progressivement le bleu vire au noir, les écuyers cherchant sans doute à se distinguer de l’encadrement militaire de l’école, vêtu de bleu, mais aussi sans doute un peu, à vouloir suivre les costumes noirs lancés par la mode parisienne. Quoiqu’il en soit, en 1898, l’uniforme des cavaliers du Cadre Noir est désormais noir, la veste comportant 9 boutons dorés frappés de la grenade enflammée (pour les militaires).
Si aujourd’hui les écuyers portent plus volontiers le képi (sans doute à l’exception des écuyers féminins : il n’y a pas d’écuyères au Cadre Noir), le chapeau de manège était dans les années 1910, le tricorne de feutre noir.
Nos cavaliers portent leur chapeau de manège, un bicorne baptisé le lampion, dont on distingue vaguement la grenade enflammée qui orne sa face avant : ces cavaliers sont militaires. Auraient-ils été civils, qu’ils auraient porté, sur leur bicorne, un soleil doré. Pourquoi donc un soleil ?! Pour évoque le rayonnement du Cadre Noir, ainsi que les origines versaillaises de son enseignement.
Les origines du Cadre Noir remontent loin.
Jusqu’à la Renaissance, le cheval appartenait au guerrier et au chasseur. Même si ces deux activités ne s’éteignent pas, loin s’en faut, avec le 15ème siècle, le cheval pénètre les cours royales où il participe, par les parades, à la démonstration de sa grandeur et de sa munificence.
Les écuyers français mettent au point de nouvelles techniques de monte, et introduisent même les ballets de chevaux pour les grandes fêtes de Versailles. À la fin du 16ème siècle, Henri IV fonde, à Saumur, une université protestante doublée d’une académie équestre. En 1763, Louis XV réorganise la cavalerie royale. L’École de Saumur est chargée d’instruire et former les officiers de cavalerie.
Les guerres napoléoniennes ont porté un coup terrible à la cavalerie française. Pour la relever, un manège d’académie est créé, toujours à Saumur, en 1814, à côté du manège militaire. En 1825, sous le règne de Charles X, l’École royale de Cavalerie de Saumur est confirmée. En 1830, l’École de Versailles, qui forme les jeunes nobles à leur métier de cavalier, est fermée. Saumur devient donc la seule école où se transmet et s’enseigne l’excellence de la tradition équestre française.
Mais alors, d’où vient le Cadre Noir ? Noir, nous avons vu. Cadre, tout simplement parce que sous Napoléon, le Cadre désignait l’encadrement des troupes. C’est ainsi qu’au début de sa création, les cavaliers de Saumur se désignait sous le terme de « Cadre bleu ». La Grande Guerre marque la mort de la cavalerie militaire française. Désormais, chars et aviation y jouent un rôle prépondérant.
Le Cadre Noir s’ouvre aux civils et s’illustre désormais dans les compétions équestres des trois grandes disciplines : dressage, saut d’obstacle et concours complet. En 1972, l’École d’Équitation de Saumur passe sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports, perdant désormais son statut militaire. En reconnaissance de l’art équestre à la française, tout en discrétion, recherche, patience, finesse, élégance, complicité entre le cavalier et le cheval, l’UNESCO inscrit, en 2011, l’équitation de tradition française et le Cadre Noir de Saumur au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Longueur | env. 21 cm env. 23 cm avec le socle en bois |
Hauteur | env. 22,5 cm env. 25,5 cm avec le socle en bois |
Largeur | env. 6 cm env. 8,5 cm avec le socle en bois |
Table | Terrasse rectangulaire hexagonale : 13,5 X 18,5 cm Socle en bois rectangulaire hexagonal : 10,5 X 3 X 16,5 cm |
Signature | Signé à l’arrière de la terrasse, dans le motif Cartouche apposé sur le côté droit du socle en bois indique « Fédération Françaises des Sports Équestres C.H.I.O. de Nice 1967 » |
Époque | Circa 1967 |
Matériau | Épreuve en bronze, à patine brune, composée de plusieurs pièces, le bronze est complet. |