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Avec l’accroissement des échanges commerciaux, la flotte marchande évolue rapidement. Les coques s’allongent, s’affinent, gagnent en légèreté, en finesse, en rapidité. Le clipper, le steamer, le Trois-Mât barque, le Trois-mât carré, deviennent les navires les plus utilisés pour le transport des passagers et des marchandises. Filant à environ 18 nœuds pour les plus rapides d’entre eux, ils sillonnent les océans atlantique et pacifique.
John Henry Mohrmann est né à Estebruegge, une petite cité non loin d’Hambourg. En 1860, alors qu’il n’a que trois ans, Anna et Johann Hinrich Mohrmann son père émigrent aux États-Unis. La famille s’installe à Oakland, dans la baie de San Francisco. Un petit Fred naît dans le foyer, mais lorsqu’Anna meurt en 1867, le père ne semble plus s’intéresser à son fils aîné, né en Allemagne, favorisant son fils « californien ».
Fasciné par la mer et fuyant le foyer familial, John Henry Morhmann s’engage comme garçon de cabine sur l’un de ces trois-mâts qui parcourent les océans. À bord, il meuble ses temps libres en peignant des marines sur les couvercles de boîtes de cigares. L’année 1884 le ramène en Europe où sa passion pour la peinture l’emporte sur celle de la mer. Il peint des décors de théâtre, restaure les fresques d’une église en Allemagne, peint des paysages côtiers et des marines. Il s’installe à Anvers, l’un des ports les plus fréquentés d’Europe. S’étant aperçu qu’il est plus lucratif de réaliser des « portraits de bateaux », plutôt que des paysages marins, il s’adonna désormais à ce type de peinture, vendant ses toiles aux propriétaires des navires ou aux officiers les commandant.
Avant même que l’année 1884 ne soit écoulée, il réembarque sur un trois-mâts pour une traversée qui le mène en Uruguay. Il y rencontre, à Frey Bentos, une jeune fille, Johanna Meyer, qu’il épouse en 1886.
De retour à Anvers, John Henry Mohrmann poursuit sa carrière artistique toujours dans la veine des portraits de voiliers. Cependant, les prémices d’un conflit touchant toute l’Europe l’alertent, et cédant à l’influence de ses deux fils aînés, attirés par les grands espaces à conquérir du Canada, la famille s’installe en avril 1913, au nord-est d’Edmonton. Mais la vie au cœur de l’Alberta, loin de l’océan, dans une rigueur climatique extrême ne lui convient pas.
Le 22 février 1916, alors qu’il n’a que 58 ans, une pneumonie l’emporte.
John Henry Mohrmann a été un peintre prolixe et l’on retrouve plusieurs de ses tableaux dans des musées américains, belges et des Pays-Bas.
La toile présentée par la Galerie est d’un format plus petit que le format habituellement adopté par Henry Mohrmann, mais elle est induite par l’ange de vue adopté par le peintre, qui est également assez inhabituel. En effet, les navires sont généralement représentés de bâbord ou de tribord, de façon à permettre de visualiser sa longueur et toute la splendeur de sa voilure déployée. Ici, il est même difficile de dire s’il s’agit d’un Trois-Mât carré ou d’un Trois-Mât barque dans la mesure où l’on ne distingue pas le type de voile que porte le mât d’artimon. Le mât de misaine arbore le pavillon Papa (qui représente la lettre P) qui, en langage maritime signifie, à la mer, « j’ai besoin d’un pilote ». À tribord, on aperçoit un voilier battant pavillon polonais, qui gite dans les vagues, à la rescousse du trois-mâts.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel
Hauteur | 36 cm à vue |
Largeur | 26 cm à vue |
Signature | Signé en bas à droite H. Mohrmann ; Daté 1911 |
Époque | Début du 20ème siècle |
Daté | 1911 |
Matériau | Huile sur Toile |