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Sculpteur
Albert Pierre Laplanche 1854-1935
Époque
Premier quart du 19ème siècle
Provenance
France
École
École française de sculpture animalière
Dimensions
Hauteur : 16 cm
Largeur : environ 17 cm
Profondeur : 12 cm
Poids : 2475 kg
Signature
Sur la terrasse : A. Laplanche et à l’opposé Lassalle
Fondeur
Cachet du fondeur : A. Espié Paris
Le bronze porte également à côté du cachet le numéro 8
Ce fondeur, sculpteur et ciseleur, éditait des encriers, des lampes électriques portatives d’art, vases, flambeaux, il exécutait également « la fonte et la ciselure artistique à façon pour les artistes et amateurs », ainsi que l’annonçait sa carte de visite. A. Espié exerça son activité rue de Turenne à Paris, entre 1900 et 1907 avec certitude, et sans doute quelques années encore après.
Matériau
Bronze à patine brune.
GTGBPIGEON
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Né en 1854 à Sainte-Menehould (Marne) Albert Laplanche fit ses études à Reims avant de se consacrer à la sculpture. Établit à Château-Thierry, dans l’Aisne, il s’adonait à la chasse. Son observation minutieuse des animaux l’orienta vers la sculpture animalière. Venu relativement tard à la sculpture, et autodidacte, il possédait un grand talent. Il exposa aux "artistes Français" et à la Société Nationale. Il sculpta plus de 150 œuvres. Il mourut en 1935, à Château-Thierry, dans l'Aisne.
On peut admirer plusieurs des sculptures d'Albert Laplanche au musée des Beaux-Arts de Reims ainsi qu’au Musée Jean de la Fontaine de Château-Thierry. En 1932, trois ans avant sa mort, il légua à sa ville natale un groupe monumental de cerfs.
Le thème du pigeon a rarement été traité dans la sculpture. Sans doute que ce volatile qui envahit sans scrupule les pavés des grandes et petites villes n'est-il pas considéré comme assez noble pour orner, en bronze, les intérieurs bourgeois du 19ème siècle.
Cependant, ce pigeon grandeur nature,ciselé avec subtilité et précision par Alfred Laplanche, nous révèle une autre facette de cet oiseau, celui du pigeon-voyageur, transmetteur de message.
Hiver 1870, Paris est encerclée par la Prusse. Impossible d'en sortir, impossible de recevoir la moindre information de l'extérieur, ni d'en communiquer. Entre octobre 1870 et janvier 1871 s'établit un service de correspondance autant privé que gouvernemental. 363 pigeons voyageurs sont utilisés. Un décret interdit aux parisiens affamés de capturer un pigeon pour le manger.
EN 1877, l'utilisation des pigeons pour le service de correspondance en temps de guerre devient officiel. En 1896, A. Lassalle fait paraître à destination des officiers de réserve, une monographie concernant l'usage du pigeon voyageur dans la transmission des informations de guerre. C'est ainsi qu'au cours de la Grande Guerre, 60 000 pigeons furent mobilisés, et certains, tel Vaillant, furent même récompensés et honorés longtemps encore après la guerre.
Il ne fait aucun doute qu'Albert Laplanche ait sculpté l'un de ces pigeons aux missions de transmission. Son port altier, l’acuité de son regard, sont accentués par la rigidité de son cou qui donne à ce pigeon une attitude pleine de noblesse.
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel